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Le service sanitaire de l'armée allemande durant la Seconde Guerre Mondiale

1 - L'organisation du service sanitaire

Ce chapitre a pour but de donner un aperçu de l'organisation et de la structure du service sanitaire de la Wehrmacht, afin de pouvoir identifier les relations hiérarchiques sous lesquelles les médecins travaillaient et les moyens dont ils disposaient. On y trouve également une brève description de la structure du service sanitaire de la SS, étant donné que certains chirurgiens étaient membres de cette unité.

L'armée et donc le service sanitaire étaient divisés en deux parties : l'armée de campagne (Feldheer) et l'armée de réserve (Ersatzheer). L'armée de campagne était composée d'unités qui se trouvaient sur le front et occupaient des territoires étrangers. L'armée de réserve, quant à elle, se composait d'unités engagées sur le territoire du Reich et responsables de la formation des soldats et de la mise à disposition de troupes de remplacement.
Comme la Wehrmacht ne disposait pas d'un service sanitaire unifié, l'Inspection sanitaire de l'armée de terre devait assumer des tâches de coordination entre les trois états-majors de travail du service sanitaire de l'armée de terre, de l'armée de l'air et de la marine de guerre.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le service sanitaire de l'armée était dirigé par le médecin-chef de l'état-major général, le professeur Waldmann (Generaloberstabsarzt Prof. Waldmann als Heeressanitätsinspekteur), en tant qu'inspecteur du service sanitaire de l'armée, et par le médecin-chef de l'état-major général, le docteur Ott (Generalstabsarzt Dr. Ott als Heeresarzt), en tant que médecin de l'armée. Outre des tâches de coordination pour le service sanitaire, l'inspecteur sanitaire de l'armée était responsable de l'organisation du service sanitaire de l'armée jusqu'en 1944. Il était le supérieur de l'ensemble du personnel sanitaire de l'armée de terre, sur le plan personnel, professionnel et disciplinaire. En outre, il avait le droit de proposition vis-à-vis de l'Office du personnel de l'armée de terre en ce qui concerne les officiers sanitaires supérieurs auprès des autorités de commandement. Il était directement responsable du parc sanitaire principal, de la centrale de ravitaillement pour les équipements sanitaires et de l'Académie médicale militaire en tant que centre de formation des officiers sanitaires.

L'Académie de médecine militaire servait aussi bien à la formation médicale militaire des candidats officiers sanitaires qu'à la recherche en médecine militaire. Elle était divisée en trois groupes d'enseignement. Le groupe d'enseignement A comprenait tous les précliniciens, le groupe d'enseignement B tous les cliniciens. Les groupes A et B étaient donc composés des candidats officiers. Le groupe d'enseignement C, qui constituait le centre scientifique de la recherche en médecine militaire en Allemagne, regroupait depuis 1938 les instituts de recherche de l'Académie de médecine militaire.
En plus de la direction du service sanitaire de l'armée de réserve, l'inspecteur sanitaire de l'armée de terre avait un droit de regard sur l'organisation du service sanitaire de l'armée de terre vis-à-vis de l'officier sanitaire en chef de l'armée de terre, le médecin de l'armée de terre auprès du quartier- maître général du haut commandement de l'armée de terre, le médecin de l'état-major général Dr Ott.
Le médecin des armées devait quant à lui régler les affaires sanitaires de l'armée de campagne et soutenir les officiers sanitaires en chef auprès des autorités de commandement. Dès la campagne de Pologne, des désaccords sur des questions de compétence sont toutefois apparus entre l'inspecteur sanitaire de l'armée et le médecin de l'armée. Après le décès du professeur Waldmann, qui a dirigé le service sanitaire de 1932 à 1940, le professeur Siegfried Handloser est devenu le nouvel inspecteur sanitaire de l'armée le 1er janvier 1941. A partir de cette date, le médecin-chef général Handloser réunit à la fois les fonctions d'inspecteur sanitaire de l'armée et de médecin de l'armée et coordonne le travail des deux états- majors. Dans le cadre d'une restructuration des services sanitaires, il a été remplacé en 1944 par le médecin-chef général Walter.

Le service sanitaire de l'armée de campagne disposait d'une organisation spéciale pour les soins aux blessés : Au niveau militaire du bataillon, c'est le médecin de troupe (Truppenarzt) qui agissait. Il avait pour supérieur le médecin de division (Divisionsarzt), lui-même subordonné au médecin de corps (Korpsarztes). Le médecin de l'armée était le supérieur du médecin de corps (Armeearzt). Au niveau immédiatement supérieur, le médecin de groupe de l'armée (Heeresgruppenarzt) exerçait ses fonctions. Son supérieur hiérarchique était le médecin de l'armée (Heeresarzt). Enfin, l'inspecteur sanitaire de l'armée était à la tête du service de santé. (Heeressanitätsinspekteur)

Nous allons maintenant donner une brève caractéristique des différents niveaux d'organisation avec un pouvoir de commandement croissant :

Chaque petite unité travaillait avec un médecin de troupe et du personnel sanitaire (Truppenarzt). Ainsi, les premiers soins médicaux pouvaient être prodigués sur le terrain de l'unité situé directement derrière le front ou déjà dans le nid de blessés, un endroit du terrain où plusieurs blessés étaient rassemblés et soignés. Les soins suivants étaient assurés par les troupes sanitaires de la division, dont la composition dépendait du type d'unité de la division.

Un médecin de division (Divisionsarzt) disposait de deux compagnies sanitaires (Sanitätskompanie), d'une compagnie d'ambulances (Krankenkraftwagenkompanie) et d'un hôpital de campagne (Feldlazarett). En 1943, les divisions d'infanterie étaient généralement dotées de deux compagnies sanitaires et d'une compagnie d'ambulances, les divisions de chars et de grenadiers de chars de deux compagnies sanitaires et de deux à trois sections d'ambulances (Krankenkraftwagenzüge). Les troupes sanitaires des divisions de montagne (Sanitätstruppen der Gebirgsdivisionen) présentaient des différences numériques plus importantes.
L'hôpital de campagne, attribué à la plupart des divisions au début de la guerre, a été en grande partie retiré en 1942, mais pouvait être mis à disposition par le service sanitaire de l'armée en cas de besoin particulier.

La compagnie sanitaire devait remplir de nombreuses tâches et était soutenue par l'engagement de groupes de chirurgiens motorisés (motorisierten Chirurgengruppen). Elle se composait le plus souvent du groupe de commandement (Gruppe Führer) et de trois sections. La première section, la section des brancardiers, soutenait les gradés du service sanitaire et les brancardiers auxiliaires de la troupe dans la recherche de blessés sur le champ de bataille et les amenait, si possible avec des véhicules sanitaires à moteur, des véhicules sanitaires attelés ou des brancards, au poste de secours principal, qui était établi par la deuxième section, la section du poste de secours principal. On utilisait également des panjewas remplies de paille, des traîneaux, des akjas et, vers la fin de la guerre, lors de la retraite avec ses pertes, tous les moyens possibles et imaginables pour le transport des blessés.

Le poste de secours principal (Hauptverbandsplatz) était installé, dans la mesure du possible, dans des endroits protégés, entre quatre et huit kilomètres à l'arrière du front, sous des tentes ou dans des bâtiments en dur. C'est là que les premiers soins médicaux et chirurgicaux spécialisés pouvaient être prodigués. Une troisième section, la section complémentaire, constituait un soutien en personnel pour les deux premières sections et mettait en place le poste de rassemblement des blessés légers. La structure de la première et de la troisième section des divisions blindées était plus flexible que celle des divisions d'infanterie. Les divisions blindées disposaient entre autres de leurs propres groupes de chirurgiens et étaient en mesure, lors de combats rapides et étendus, d'établir deux postes de secours principaux autonomes et avancés.

A l'origine, l'essentiel des soins aux blessés des divisions se trouvait dans l'hôpital de campagne, installé au moins 25 à 30 km en arrière de la ligne principale de combat, et qui pouvait accueillir environ 200 à 300 blessés graves.En 1942, les hôpitaux de campagne ont été en grande partie retirés des divisions, car ils étaient trop peu nombreux et que leur utilisation ne différait guère de celle du poste de secours principal en cas de combat mobile. De ce fait, les hôpitaux de campagne ont dû être très souvent déplacés et les blessés qui n'étaient pas transportables ont tout de même été évacués.

L'échelon militaire immédiatement supérieur, le corps d'armée, était dirigé par le médecin de corps et ne disposait pas de ses propres installations sanitaires.

Au niveau de l'armée, le médecin de l'armée avait à sa disposition un grand nombre, variable dans certains cas, de troupes sanitaires. Il s'agissait notamment du service de santé de l'armée (Armeesanitätsabteilung), du service des hôpitaux de guerre (Kriegslazarettabteilung), des services de transport de malades (Krankentransportabteilungen) et du parc sanitaire de l'armée (Armeesanitätspark). Le service sanitaire de l'armée se composait d'un état-major du service sanitaire de l'armée, auquel appartenait également le groupe des officiers sanitaires consultatifs. Il comprenait également six hôpitaux de campagne de l'armée (Armeefeldlazarett), deux compagnies sanitaires et six trains d'ambulances (Krankenkraftwagenzüge). Les troupes de cette division étaient engagées en cas de pertes importantes à l'arrière de l'armée ou pour soutenir les troupes sanitaires des formations non engagées. Les hôpitaux de campagne de l'armée pouvaient également être utilisés comme hôpitaux spécialisés dans les épidémies.

Le service des hôpitaux de guerre (Kriegslazarettabteilung) se composait de deux hôpitaux de guerre et de deux hôpitaux de guerre pour malades légers. Les hôpitaux de guerre (Kriegslazarett) et les grandes bases et constituaient l'essentiel des soins médicaux de l'armée de campagne. Les blessés graves et les grands malades devaient y être traités, dans la mesure du possible, jusqu'à ce qu'ils soient suffisamment aptes à être transportés.

Dans les hôpitaux de guerre, environ 500 lits pouvaient être occupés, tandis que dans les bases d'hôpitaux de guerre à l'est, 4000 à 6000 lits en moyenne pouvaient être occupés en raison du nombre particulièrement élevé de blessés. Outre les hôpitaux de guerre, des hôpitaux de guerre pour malades légers ont été créés pour traiter les blessés légers qui devaient retourner à la troupe le plus rapidement possible. Les hôpitaux de guerre regroupaient tous les services et unités médicaux spécialisés, par exemple pour les blessés des yeux, des oreilles, de la mâchoire et les blessés par balle. C'est également là que se trouvait le principal champ d'action des médecins consultants. Deux sections de transport de malades assuraient une répartition et un rapatriement adéquats des blessés. Ils étaient tous deux en mesure d'ouvrir un ou deux points de collecte de malades, dans lesquels Les hôpitaux de campagne étaient des lieux où les blessés pouvaient être triés et répartis soit dans les hôpitaux de l'armée et du groupe d'armée, soit dans les hôpitaux de réserve de la patrie. Les centres de rassemblement des malades étaient installés de préférence dans des endroits offrant des conditions de circulation favorables pour le chargement dans des trains-hôpitaux ou d'autres moyens de transport, tels que les ambulances, les avions ou les bateaux. Outre la mise en place des centres de rassemblement des malades, les services de transport des malades étaient responsables du chargement des blessés dans les différents moyens de transport et de l'organisation et de l'équipement de l'espace de transport supplémentaire, comme les trains de blessés de fortune. En outre, ils devaient répartir les patients dans les hôpitaux de guerre de l'armée et du groupe d'armées au moyen d'un plan des lits.

Enfin, un parc sanitaire (Armeesanitätspark) de l'armée composé de trois sections dépendait du médecin de l'armée. A cela s'ajoutaient un service d'analyses chimiques et un service d'analyses hygiénico- bactériologiques (hygienisch-bakteriologische Untersuchungsstelle), une Feldprosektur pour la réalisation d'amputation et des compagnies de désintoxication (Truppenentgiftungskompanien) des troupes en cas de guerre des gaz. La plupart du temps, les centres d'examens chimiques, bactériologiques et hygiéniques se trouvaient à proximité des hopitaux de guerre afin de lutter contre les épidémies.

Outre les troupes sanitaires de l'armée, le médecin de l'armée approvisionnait également les médecins de division en appareils sanitaires ainsi que le parc sanitaire de l'armée. Il s'approvisionnait en partie auprès du parc sanitaire du médecin du groupe d'armées auprès du médecin du groupe d'armées lui-même, et auprès de certaines installations de parc sanitaire de district militaire ou de parc sanitaire collectif de la patrie ou auprès du parc sanitaire principal à Berlin.

Comme le médecin de corps (Heeresgruppenarzt), il ne disposait pas d'unités sanitaires propres. En cas de besoin, des unités d'hôpitaux et de transport de malades pouvaient être attribuées au médecin de corps, qui avait également sous ses ordres des médecins consultants.

Le médecin de l'armée (Heeresarzt) disposait entre autres de groupes sanitaires de l'armée (Heeressanitätsgruppen), tels que les groupes de transport de malades ( Krankentransport), les hôpitaux de guerre (Kriegslazarett) et les groupes sanitaires de l'armée (Heeressanitätsabteilungen), qui étaient engagés sur sa proposition par l'intendant général dans des points forts opérationnels pour renforcer ou remplacer les services sanitaires de l'armée.

Handloser a d'abord été à la tête de l'Inspection sanitaire de l'armée (Heeressanitätsinspektion), qui servait de base à l'approvisionnement sanitaire de l'ensemble de l'armée de guerre.

A partir de 1940, elle se composait de trois départements indépendants sur le plan organisationnel et de quatre groupes spéciaux directement subordonnés au chef d'état-major. Les trois départements autonomes se composaient du département du personnel (Personalabteilung), du département de l'organisation (Organisationsabteilung) et du département de la science et de gestion de la santé (Abteilung für Wissenschaft und Gesundheitsführung). Le département du personnel s'occupait du personnel des officiers sanitaires et des candidats officiers sanitaires. Le département de l'organisation, qui travaillait en partie en étroite collaboration avec le Heereswaffenamt, s'occupait du développement des appareils sanitaires de campagne et des tâches d'organisation concernant l'acquisition et la mise à disposition de moyens de transport et d'équipements sanitaires. Enfin, le département de la science et de la gestion de la santé devait s'occuper, entre autres, de la prévention et de la lutte contre les épidémies, des aspects médicaux de la protection contre les gaz et du système des prisonniers de guerre.

Contrairement à la structure de l'armée de campagne, le service sanitaire de la Ersatzheer possédait une structure simple. Le territoire du Reich était divisé en 17 districts militaires, les territoires annexés de Bohême et de Meuse ainsi que le Gouvernement général et était placé sous la responsabilité d'un médecin de corps qui était également médecin de district militaire. Ce médecin de corps faisait partie de l'état-major d'un commandement général adjoint, qui était également le commandement du Wehrkreis, et dirigeait le service sanitaire dans le Wehrkreis selon les ordres du général commandant adjoint et les directives sanitaires de l'inspecteur sanitaire de l'armée de terre.
Les soins aux soldats malades ou blessés étaient dispensés en métropole dans des hôpitaux de réserve, généralement rattachés à des hôpitaux civils déjà existants.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la Wehrmacht a mis en place des structures sanitaires spéciales (Sanitätseinrichtungen), principalement pour l'armée de terre. Il s'agit notamment des hôpitaux spécialisés (Sonderlazarette), des hôpitaux d'observation (Beobachtungslazarette) et des hôpitaux de sas (Schleusenlazarette).
Les hôpitaux spécialisés comprenaient des hôpitaux spécialisés dans les maladies telles que la dysenterie, la diphtérie et l'hépatite, ainsi que des hôpitaux pour l'estomac et les reins et des hôpitaux neurologiques et psychiatriques. En outre, des hôpitaux spécialisés dans les interventions de chirurgie cérébrale et des hôpitaux spécialisés dans les soins postopératoires aux personnes cérébro-lésées ont été créés. Un autre hôpital spécial était l'hôpital chirurgical spécial du haut commandement de l'armée à Bruxelles, qui servait de centre de soins pour les blessés particulièrement graves et était dirigé par le chirurgien-conseil Wachsmuth.

A la fin de l'été 1944, tous les districts militaires de l'armée de réserve ont finalement reçu l'ordre de créer des hôpitaux militaires qui ne devaient remplir aucune tâche thérapeutique ou diagnostique. Ils devaient uniquement évaluer et déterminer l'aptitude à poursuivre la guerre des malades gastro- intestinaux, des malades de l'oreille, du cœur et des reins ainsi que des soi-disant névrosés de guerre. Les soldats qui devaient faire l'objet d'une expertise dans ces hôpitaux-sas en vue de leur nouvelle affectation à la guerre devaient avoir été préalablement examinés par un médecin spécialiste et pouvoir justifier d'une thérapie déjà achevée.

1.1 Présentation du personnel

Le brancardier auxiliaire
Allemand : Hilfskrankenträger
Anglais : Auxiliary stretcher bearer

Le brancardier auxiliaire, bien que non classé comme membre du personnel médical à proprement parler, jouait un rôle essentiel au sein des compagnies, bien distinct du service sanitaire. Leur présence était observée dans différentes compagnies, où leur nombre variait généralement entre 4 et 10, selon les besoins et les effectifs. Leur fonction principale était d'apporter leur assistance lorsque les brancardiers en avaient besoin.

Malgré leur statut non médical, les brancardiers auxiliaires étaient considérés comme des renforts précieux, prêts à intervenir lors des situations d'urgence. Ils étaient identifiables grâce à leur brassard blanc portant l'inscription "Hilfskrankenträger", permettant ainsi aux autres membres de l'équipe de les repérer aisément lors des interventions.

Il est important de noter que les brancardiers auxiliaires avaient une double casquette dans leur compagnie. En effet, en temps normal, ils occupaient une autre fonction ou avaient un rôle spécifique au sein de leur unité respective. Cependant, dès que la situation l'exigeait, ils mettaient de côté leurs tâches habituelles pour prêter main-forte aux brancardiers et participer activement aux opérations de secours et de transport des blessés.

Ainsi, malgré leur appartenance à une compagnie autre que sanitaire, les brancardiers auxiliaires démontraient un sens du devoir remarquable en venant en aide aux brancardiers lors des moments critiques, contribuant ainsi à l'efficacité et à l'harmonie globale du service sanitaire.

Le brancardier
Allemand : krankenträger
Anglais : stretcher bearer

Faisant partie intégrante du personnel médical le plus proche des zones de combat, ces braves hommes avaient la lourde responsabilité de prendre soin des blessés en situation critique. Au cours de l'année 1941,l'on comptait généralement environ quatre d'entre eux par compagnie.

Leur mission principale consistait à sécuriser les blessés sur le champ de bataille et à leur administrer les premiers soins d'urgence en cas de besoin, tels que l'arrêt des saignements ou l'immobilisation des fractures. Leur promptitude et leur expertise pouvaient faire la différence entre la vie et la mort pour les soldats blessés.

Identifiables grâce à leur brassard leurs apportant la protection de la convention de Genève dans l'exercice de leurs fonction, les brancardiers se distinguaient par leur dévouement sans faille envers leurs camarades blessés. Malgré leur implication médicale essentielle, ils ne recevaient pas de badge de spécialiste, puisqu'ils n'ont reçus qu'une formation sommaire dans le domaine médical.

Un sous-officier du corps médical, spécialement affecté à leur compagnie, agissait comme leur supérieur direct, coordonnant les efforts de l'équipe médicale sur le terrain et veillant à ce que les blessés soient pris en charge de manière efficace et organisée.

Ainsi, les brancardiers, bien qu'occupant une position particulièrement exposée dans les zones de conflit, étaient des acteurs essentiels de la chaîne de secours, œuvrant avec courage et compassion pour évacuer les blessés vers les stations de soin les plus proches, où leur récupération pouvait être poursuivie par le personnel médical plus spécialisé.

Le soldat sanitaire
Allemand : sanitätssoldat
Anglais : medical orderly

Les soldats sanitaires, présents en grand nombre au sein de toutes les compagnies médicales, jouaient un rôle vital dans l'évacuation des blessés en provenance du front vers les stations de soin et les hôpitaux. Leur dévouement et leurs compétences médicales contribuaient considérablement à sauver des vies et à soulager les souffrances sur le champ de bataille.

Leurs tâches étaient diversifiées, allant de la prise en charge des blessures mineures et de certaines maladies, à l'application des premiers soins d'urgence pour les cas les plus critiques. Ils déployaient leur savoir-faire pour stabiliser les blessés gravement atteints avant leur évacuation vers les installations médicales adéquates, garantissant ainsi une transition aussi rapide et sûre que possible pour les victimes.

Outre leur expertise médicale, les soldats sanitaires étaient également aux côtés des sous-officiers, leur apportant une assistance précieuse dans toutes leurs missions. Leur travail d'équipe et leur collaboration étroite étaient essentiels pour fournir des soins médicaux cohérents et efficaces sur le terrain.

Un sous-officier du corps médical avait la responsabilité de superviser et de coordonner les activités des soldats sanitaires, agissant comme leur supérieur direct. Sous sa direction, ces soldats se montraient déterminés à remplir leur mission avec courage et professionnalisme, sachant que chaque décision et chaque action pouvaient avoir un impact significatif sur la vie des blessés qu'ils prenaient en charge.

En somme, les soldats sanitaires représentaient un maillon essentiel de la chaîne de secours sur le front, apportant leur aide aux blessés dans les moments les plus difficiles de la guerre. Leur engagement indéfectible envers le bien-être de leurs camarades d'armes témoignait d'un esprit d'entraide et de solidarité qui caractérisait ces héros anonymes du champ de bataille.

L'aspirant sous officier sanitaire
Allemand : sanitäts unteroffizieranwärter (/ Unteroffizierbewerber)
Anglais : medical Service N.C.O. candidate

Les soldats aspirants sous-officiers se trouvaient principalement dans deux situations : soit en apprentissage sur le terrain, directement engagés dans des missions opérationnelles, soit en formation à l'arrière, où ils recevaient les enseignements nécessaires pour accéder ultérieurement au rang de sous-officier. Comme dans toutes les autres branches de l'armée, ces aspirants étaient sélectionnés parmi les soldats les plus méritants et prometteurs en vue de leur permettre d'évoluer vers des responsabilités supérieures au sein de la hiérarchie militaire.

Lorsqu'ils étaient en apprentissage sur le terrain, ces aspirants sous-officiers se trouvaient en immersion totale dans les opérations militaires en cours. Ils apprenaient ainsi leur futur métier en pratiquant directement sur le terrain, sous la supervision et la tutelle de sous-officiers expérimentés. Cette approche pratique leur offrait une expérience concrète des défis et des exigences du métier qu'ils étaient destinés à occuper.

En parallèle, ceux en formation à l'arrière suivaient un programme spécialement conçu pour les préparer aux responsabilités de sous-officier. Ils étudiaient des sujets très variés, tant sur le plan médicale que militaire.

En somme, le statut d'aspirant sous-officier offrait aux soldats dévoués une opportunité précieuse de gravir les échelons au sein de l'armée, tout en valorisant leur engagement et leur capacité à se former, et en renforçant ainsi les rangs des futurs sous-officiers sanitaires.

Le sous-officier sanitaire
Allemand : sanitätsunteroffizier
Anglais : medical Service N.C.O.

Les sous-officiers médicaux jouaient un rôle essentiel au sein du système médical militaire allemand, représentant véritablement l'épine dorsale de cette organisation. Chaque formation de la taille d'une compagnie bénéficiait de l'expertise d'un sous-officier médical dédié, chargé d'assurer l'organisation et la gestion des soins médicaux au sein de cette unité. Ces professionnels de la santé revêtaient la Waffenfarbe spécifique à la compagnie à laquelle ils étaient rattachés, tout en arborant l'insigne distinctif du spécialiste médical sur la manche inférieure droite pour ceux de l'armée de terre, et sur le bras inférieur gauche pour ceux de la Luftwaffe.

Les responsabilités des sous-officiers médicaux étaient multiples et variées. En tant que responsables médicaux de leur compagnie respective, ils veillaient à ce que les besoins médicaux des soldats soient pris en charge de manière efficace et opportune, et ils étaient également impliqués dans différents aspects du processus médical. Les spécialités dans le domaine médical étant très variés, il pouvaient être affectés à une multitude de rôle, par exemple certains d'entre eux agissaient en tant qu'assistants lors de procédures de radiographie, tandis que d'autres apportaient leur expertise en tant qu'assistants d'opération lors d'interventions chirurgicales.

Les sous-officiers médicaux, qui n'étaient pas affectés à une compagnie médicale spécifique, se rassemblaient à l'arrière pour former ce qui était appelé la station de soin 'Truppenverbandplatz'. Dans cet environnement, ils coordonnaient les soins et l'évacuation des blessés plus sérieux, mettant en œuvre leurs compétences pour assurer la stabilité des patients avant leur transfert vers des installations médicales plus avancées.

La polyvalence et le dévouement des sous-officiers médicaux étaient sans aucun doute exemplaires, car ils endossaient une multitude de rôles pour garantir la meilleure prise en charge médicale possible pour les soldats blessés sur le terrain. Leur présence rassurante et leur savoir-faire étaient précieux pour maintenir la santé et le moral des troupes, en assurant un soutien médical de premier ordre tout au long de leur engagement militaire.

L'aspirant officier sanitaire
Allemand : sanitätsoffizieranwärter (/ Fahnenjunker / Offizieranwärter / Offizierbewerber)
Anglais : officers candidate of the medical services

Les sous-officiers aspirants étaient principalement formés à l'académie militaire médicale de Berlin, mais ils étaient également envoyés en exercice sur le terrain pour acquérir une expérience pratique supplémentaire.

Pour un sous-officier, cette position constituait une étape en attente de sa promotion vers les rangs d'officiers. Ainsi, lorsqu'ils étaient en formation à l'académie militaire médicale de Berlin, un "A" était apposé sur leurs épaulettes, indiquant clairement leur statut d'étudiant en cours d'étude.

Après avoir réussi un cours d'officier ou un examen professionnel final à l'académie militaire médicale, les sous-officiers obtenaient le grade d'"Unterazt" (sous-lieutenant), symbolisé par un serpent figurant sur leurs épaulettes et portaient une tenue d'officier. Cependant, pour être pleinement promu, ils devaient d'abord effectuer une période d'essai de deux mois au sein d'une unité de l'armée de campagne. Cette étape pratique permettait de mettre en pratique les connaissances théoriques acquises à l'académie et de s'assurer que les futurs officiers étaient prêts à assumer leurs responsabilités sur le terrain. (Feldunterartz)

Le parcours des sous-officiers médicaux était donc un processus rigoureux et progressif, visant à former des professionnels compétents et qualifiés pour fournir des soins médicaux efficaces et vitaux au sein des forces armées allemandes. Grâce à leur formation complète, à leur engagement et à leur expérience pratique, ils étaient prêts à relever les défis qui les attendaient en tant que futurs officiers médicaux au service de leur pays.

L'Officier subalterne
Allemand : sanitätsoffizier / Kompanieoffiziere
Anglais : officers of the Medical Services

L'Assistenzarzt (médecin assistant) et l'Oberarzt (médecin chef) assumaient des responsabilités spécifiques au sein de la compagnie médicale. Leur expertise médicale et leur engagement étaient essentiels pour garantir des soins de qualité aux soldats blessés ou malades.

L'Assistenzarzt, en tant que médecin assistant, était chargé d'apporter son soutien dans le traitement des patients au niveau de la compagnie médicale. Il s'occupait des blessures mineures et des maladies courantes, prodiguant les soins nécessaires pour assurer le bien-être des soldats sous sa responsabilité.

L'Oberarzt, en tant que médecin chef, occupait une position de supervision au sein de la compagnie médicale. Outre ses tâches médicales, il était également responsable de coordonner les activités médicales et de veiller à ce que tous les aspects des soins médicaux soient bien organisés et efficaces.

Au niveau supérieur, le Stabsarzt (médecin au grade équivalent à capitaine) avait la charge du bataillon médical. En tant que responsable du bataillon médical, il travaillait en étroite collaboration avec le docteur de division pour assurer une coordination cohérente des soins médicaux à l'échelle du bataillon. Ils partageaient les tâches administratives et logistiques, s'assurant que les ressources médicales étaient bien réparties et utilisées de manière optimale.

En conclusion, l'Assistenzarzt, l'Oberarzt et le Stabsarzt jouaient des rôles importants et complémentaires dans la chaîne hiérarchique. Ces hommes sont les premiers medecins sur le terrain s'occupant notamment des opérations chirugicals en plus de veiller à ce que les soldats reçoivent les meilleurs traitements possibles et à ce que les ressources médicales soient correctement gérées pour répondre aux exigences des opérations militaires.

L'Officier supérieur
Allemand : sanitätsoffizier / Stabsoffiziere
Anglais : officers of the Medical Services

Les deux premiers officiers supérieurs dans la hiérarchie médicale étaient les médecins de division, tandis que le troisième officier (au grade de colonel) assumait des responsabilités au niveau du corps d'armée. Tous ces officiers étaient des médecins, ce qui impliquait une lourde responsabilité en supervisant un grand nombre d'hommes et en prenant des décisions cruciales pour le bon fonctionnement des unités médicales sur le terrain.

Ces officiers supérieurs étaient hautement qualifiés dans le domaine médical, ce qui leur permettait de participer activement aux soins chirurgicaux et à d'autres procédures médicales importantes. Leurs connaissances et leurs compétences étaient importantes pour fournir des soins médicaux de haute qualité aux blessés graves sur le champ de bataille.

En plus des soins prodigués, ils devaient également assurer la formation et la supervision des membres de leur équipe médicale, garantissant ainsi que chacun était prêt à faire face aux défis sanitaires du champ de bataille.

En conclusion, les médecins de division et l'officier supérieur au niveau du corps d'armée représentaient l'échelon le plus élevé de la gestion médicale sur le terrain. Leurs compétences médicales, leurs capacités de prise de décision et leur leadership étaient essentiels pour assurer le bon fonctionnement des services de santé militaires et sauver des vies lors des opérations militaires.

Le général sanitaire
Allemand : Generäle
Anglais : General

Au sein du corps médical, trois rangs de généraux occupaient des postes de haute responsabilité. Le premier rang était celui de Generalärzte, qui était chargé de la direction et de la gestion de structures médicales importantes telles que des hôpitaux.

Le deuxième rang de général était le Generalstabsarzt, responsable des affaires médicales liées au front, tout comme les autres généraux dans les autres branches de l'armée. Ils entretenaient une communication directe avec le Generaloberstsabsarzt, occupant la plus haute fonction médicale au sein de la Wehrmacht. Ce dernier était rattaché à l'OKW (Oberkommando der Wehrmacht) et se chargeait des sujets concernant l'ensemble du domaine médical militaire. Sa position de premier plan lui conférait une influence décisive dans la prise de décisions sur le système sanitaire de l'armée allemande.

La photo fournie représente le Generaloberstabsarzt Siegfried Adolf Handloser, qui a d'abord été à la tête de l'Inspection sanitaire de l'armée (Heeressanitätsinspektion), qui servait de base à l'approvisionnement sanitaire de l'ensemble de l'armée de guerre. La liste de tout les généraux du service sanitaire allemand est dans le chapitre 7, dans la partie "personalités" de cette documentation.

En somme, ces trois rangs de généraux dans le corps médical étaient des acteurs clés dans la gestion de la santé des soldats allemands. Leur dévouement et leur expertise ont grandement contribué à maintenir le moral des troupes et à fournir des soins médicaux de qualité pendant la période de guerre.


Voici des cas de spécialisation notable de certain membres du service saniataire :

Les dentistes (Zahnarzt)
Ces médecins sont des officiers spécialisés identifiés par un "Z" sur leurs épaulettes à partir de 1942 pour "Zahnarzt" (Ce à partir du rang d'Unterarzt qui deviens donc "Unterzahnarzt") pour les dentistes sortant d'un cursus universitaire.

Au début de la guerre, le nombre de praticiens est totalement insuffisant et l’instrumentation tellement désuète et obsolète que la Wehrmacht organise la récupération des caisses d’instruments utilisés lors de cursus universitaire.

En 1941, l’équipement des compagnies sanitaires est complété par le sac de marche pour les dentistes qui doivent ainsi pouvoir apporter immédiatement les premiers soins sur le front. A cette fin, les sacs sanitaires déjà mis en place pour les officiers sanitaires sont utilisés. Les stations dentaires mobiles sont elles, équipées d’infrastructures permettant l’économie des métaux. Des petits cubes en acier sont transformés en couronnes anatomiques grâce à un simple procédé de pression. L’équipement dentaire est perfectionné avec l’apparition du « Zahnärztliches Gerät 41 (appareil dentaire 41) » qui est composé de 6 coffrets utilisables par les différentes unités de campagne. En plus d’un grand assortiment d’instruments, d’appareils et de médicaments, ils contiennent des réserves de matériel pour plusieurs semaines. Des travaux parfaits et des interventions rapides ont pu être ainsi effectués en un minimum de temps, en évitant le désagrément du démontage-remontage de l’installation. Début 1941, cette installation est complétée par un fauteuil de soins et d’examen. Très vite, interdiction est faite de solliciter pour des soins dentaires à la troupe ou dans des hôpitaux militaires, des chirurgiens-dentistes appelés sous les drapeaux hors de leurs unités. Des installations dentaires clandestines de fortune voient le jour à toutes les étapes et sur tous les fronts. Aucune infrastructure satisfaisante n’est en mesure au début de la guerre de garantir une couverture de soins idéale aux soldats face aux besoins réels. Cependant, 80% des blessés à la mâchoire sur le front seront soignés jusqu’à guérison complète. Pour les coups de feu dans la mâchoire, Axhausen exigera, après des soins dentaires et d’orthopédie maxillaire préliminaires, un soin opératoire de la blessure avec, pour finir, une suture partielle. Les dentistes présents dans les cabinets d’orthodontie des hôpitaux militaires de réserve, avec une formation de chirurgie maxillaire sont employés au poste d’officiers sanitaires, en tant que dentistes de guerre. L’implication des chirurgiens-dentistes est considérable et contribue fortement à la remise en état plus rapide des blessés, à leur retour sur le front et à la continuation de la guerre.

Début 1942, des cabinets dentaires sont créés sur les lieux de passage importants. Mais, dans le même temps, des dentistes et des mécaniciens dentaires sont rassemblés dans différentes unités et doivent organiser des stations dentaires avec du matériel provenant de leur propre cabinet ou issu du butin récupéré par la Wehrmacht dans les territoires conquis. Six à huit stations sont mises en place. Elles sont mobiles et disposent de 3 dentistes, du personnel technique approprié et des meilleurs équipements. Elles sont sous l’autorité de l’inspection sanitaire et doivent intervenir où règnent les besoins dentaires les plus urgents. Quarante à cinquante soldats sont soignés par jour.

En 1942, les deux professions dentaires, – chirurgiens-dentistes et dentistes non diplômés - depuis toujours rivales, s’allient et forment le « Zahnärztlichdentistische Arbeitsgemeinschaft ou Z.D.A. (Groupe d’étude des chirurgiens-dentistes et des dentistes) » pour résoudre le désastre de santé publique qui se profile à l’horizon. En 1943, le Z.D.A. est autorisé à délivrer l’agrément provisoire nécessaire à la pratique dans les caisses, aux chirurgiens-dentistes et aux dentistes.

En 1943, un second poste de dentiste est créé. Afin d’accélérer la remise en état des troupes, 50 stations dentaires et 19 laboratoires de prothèses dentaires sont installés. Un grand laboratoire civil à Hagen est transformé en laboratoire militaire. Le 12 avril 1943, Stück ordonne la remise en état des cavités buccales des jeunes hommes nés en 1927, alors âgés de 16 ans, tous susceptibles d’être incorporés. Les soldats qui se battent pour leur pays, doivent être en bonne santé. Tous les chirurgiens-dentistes qui ne sont pas sur le front, doivent participer à cette action. En 1944, il élargit cette action à tous les jeunes hommes nés en 1928 et 1929, alors âgés de 16 et 15 ans.

Avec l’avancée des Alliés, la santé du peuple allemand ne sera plus privilégiée. Le 30 août 1944, le Reichszahnärzteführer fixe le nombre de consultations hebdomadaires des dentistes pour les civils à 49.

Dans la Luftwaffe :

Dès le 8 novembre 1939, des chirurgiens-dentistes sont employés comme officiers de santé du service dentaire de la Luftwaffe. Pour assurer des soins dentaires suffisants aux soldats de l’armée de l’air pendant la guerre, des postes pour des officiers sanitaires affiliés au service dentaire sont créés dans le corps sanitaire de l’armée de l’air. Ces postes doivent être occupés par des dentistes autorisés. Les unités de troupes reçoivent des dentistes. Chaque région aérienne a environ 100 postes de dentistes de troupes à pourvoir. Les unités sanitaires et les hôpitaux militaires reçoivent des dentistes de section. Des unités dentaires motorisées peuvent être mises en place en cas de besoin. Les garnisons particulièrement étendues ont des postes ambulatoires avec 5 ou 6 dentistes et 25 à 30 mécaniciens dentaires. Les coûts pour une ambulance centrale de cette sorte s’élèvent mensuellement à un quart de millions de Reichsmarks. Environ 1/5 de tous les officiers sanitaires sont des officiers dentaires, soit environ 1500. Les sections sanitaires de remplacement disposent de groupes prêts à intervenir pour le service dentaire.

A savoir

Certains dentistes ne sont intégré à l'armée qu'en tant que spécialiste ou fonctionnaire. (Kriegszahnarzt)

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Communications (Sanitäts-nachrichtenstaffel)
Fait méconnus, dans les compagnies médical il y avais aussi un petit détachement de communication : "Nachrichten-staffel". Il y en avait deux avec chacun un sous officier et deux hommes du rangs. Ils avaient les mêmes tâches que leurs collègues quand un support en communication n'était pas necessaire. Un symbole en éclair de couleur bleu était présent sur leur uniforme.

Les spécialistes (Sonderführers)
Sonderführer (litt. "guide spécial"), était une fonction de spécialiste introduite dans la Wehrmacht en 1937 en cas de mobilisation de l'armée allemande. Avec ce projet de Sonderführer, des compétences d'experts et de spécialistes civils pouvaient ainsi être exploitées à des fins militaires. Certaines missions pouvaient être ainsi remplies dans une très large palette de fonctions, par exemple en langues étrangères, dans la propagande, dans les services médicaux ou vétérinaires. En général, les hommes n'étaient pas formés en tant que soldats. Ils recevaient la solde correspondante au grade qu'ils tenaient, mais seulement en vertu de leur nomination à titre temporaire. En règle générale, les Sonderführers n'étaient pas autorisés à exécuter des pouvoirs de commandement ou disciplinaire, permis normalement par le grade. Cependant, cela changea au cours de la Seconde Guerre mondiale, en 1942.

Les titres de grade et les insignes du Sonderführer changent en mars 1940. A noter : des changements mineurs sont arrivé en février 1940 au niveau des grades pour le service médical, et les changements majeurs sont faits en mars 1940 pour l'uniforme, c'est des dates à ne pas confondre. Dans le souci d'encourager ces hommes à entreprendre une formation militaire et à devenir des officiers militaires à part entière, des insignes plus proches dans la conception des insignes de l'armée standard ont été introduits. Les titres de rang sont restés les mêmes. En décembre 1942, de nouveaux titres de grade ont été introduits, et l'insigne est revenu aux styles d'avant 1940.

Les Sonderführers ont été employés non seulement dans la Wehrmacht et la Waffen-SS, mais aussi dans d'autres organisations nazies comme dans l'organisation Todt, le Reichsarbeitsdienst (Service de travail du Reich), etc.

Au niveau des grades de la spécialité médical :
Postes d'officiers (uniquement pour le service sanitaire) :
- Postes du group B (Bataillon, équivalent à Oberstabsarzt) : après le 5 fev. 1940 : Oberkriegsarzt
- Postes du group K (Kompanie, équivalent à Stabsarzt) :
----( rattaché à des unités non médicales) Bataillonsarzt; Abteilungsarzt, Kolonenarzt, Abschnittsarzt
----( rattaché aux unités médicales) Sanitätszugführer
----(avec hopital de réserve) Chefarzt, Abteilungsarzt
---- après le 5 fev. 1940 qu'importe le rattachement : Kriegsarzt
- Postes du group Z (Zug, équivalent à Assistenzarzt) : Hilsarzt, après le 5 fev. 1940 : Kriegsassistenzarzt

Postes de sous officier (uniquement pour le service sanitaire) :
Avec le badge sur la manche droite comme les hommes du rang et sous-officiers. du service sanitaire.
- Postes du group O (Oberfeldwebel) : Sanitätszugführer (doubles tresses sur les manches comme un Hauptfelwebel.)
- Postes du groupe G (Unteroffizier) : Sanitätsgruppenführer

Grades de 1939
Grades de 1940
Grades de 1942


Les fonctionnaires administratifs, aussi appelé les Officiels (Beamter)
Le principe est l'inclusion dans l'armée du personnel civil pour des tâches spécialisés, sans que ces personnes ne répondent aux exigences en matière d'éducation et de formation professionnelles pour être nommés officiers ou soldats dans l'armée.

Quelles différences avec les Sonderführers ? Les spécialistes avais des postes sur le terrain, les officiels étaient plutôt attaché à l'administration. C'est surtout en relation avec le rôle et la formation acquise.

Il y a aussi des cas où certains civils servent l'armée mais sans être officiel ni spécialiste. Beaucoup (y compris des femmes) ont été embauchés à l'échelle de la fonction publique et ont occupé des postes administratifs et de bureau; il s'agissait essentiellement d'employés civils. (Les femmes ne pouvaient pas servir de fonctionnaires.)

Sur leurs épaulettes ils portent Le sigle «HV» : Heeresverwaltung (Administration militaire).

Il y avais 4 insignes de col possible pour les fonctionnaires. Les quatre types varient selon le degré d'expérience en éducation civile / métier requis pour le poste. Par exemple, l'"einfacher Dienst" n'exigeait que l'achèvement du lycée tandis que le "hoeherer Dienst" exigeait généralement une formation universitaire.
Voici les 4 : Einfacher Dienst, Mitteler Dienst, Gehobener Dienst, Hoeherer Dienst.

Les Pharmaciens (Heereapotheker) font partie des fonctionnaires administratifs. Tout les pharmaciens étaient Hoeherer Dienst (Feldapotheker, Oberapoteker, Stabsapoteker, Oberstabsapoteker, Oberfeldapoteker, Oberstapoteker, Generalapoteker - le grade de général à partir de 1943). Ci joint, la liste des grades

. Le personnel administratif des hopitaux (Heereslazarettverwaltung) est aussi dans cette catégorie Ils sont partagé entre Mitteler Dienst (OberSekretär, Sekretär, Assistent, Amtsgehilfe) et Gehobener Dienst (Amtsrat, Oberamtmann, Amtmann, Oberinspektor, Inspektor). Ci joint, la liste des grades.

Les fonctionnaires administratifs de guerre (Beamter auf Kriegsdauer)

Quelles différences avec les fonctionnaires administratifs ? Ces derniers sont des spécialistes qui sont actif que pour la durée de la guerre (Beamter auf Kriegsdauer). C'est des fonctionnaires qui n'avaient pas les qualifications requises pour être des fonctionnaires administratifs (Beamter) à part entière mais qui possédaient des compétences indispensables. Ils étaient considérés comme les spécialistes (J'entend par spécialiste "Sonderführer") du service administratif.

On pouvais avoir des dentistes et des pharmaciens dans cette catégorie par exemple. (Kreigszahnarzt, Apotheker...)

Cette spécialité est dissoute en 1943.

1.2 Évacuation des blessés

Pour soulager le front des blessés, ils doivent être aperçus et distribués sur la Truppen- et la Hauptverbandsplatz. L'objectif est d'amener le soldat à un traitement médical professionnel le plus rapidement et le plus soigneusement possible. Il n'est pas important que le patient soit amené à l'endroit le plus proche mais au meilleur endroit possible pour son type de blessure. Le temps de traitement chirurgical est déterminant pour la plaie et doit être le plus court possible. L'observation et la distribution ne peuvent pas toujours suivre les indications médicales et dépendent donc fortement des capacités de transport disponibles.

Fondamentalement, le patient ayant les meilleures chances de survie doit être transporté avant un patient ayant moins de chances. Les patients mourants restent généralement sur la Hauptverbandplatz. L'endroit où le patient est amené dépend également s'il a besoin d'une opération précoce ou d'un long repos post-opératoire, ce qui n'est généralement pas possible dans les installations médicales mobiles.

Un triage chirurgical doit être effectué pour éviter tout transport inutile. Étant donné que le soldat légèrement blessé peut devenir un patient gravement malade en raison de certaines circonstances (infection, saignement, emphysème), cette possibilité doit être minimisée en surveillant attentivement les patients. Environ 2/3 de tous les soldats blessés sont légèrement blessés.

Les patients légèrement blessés ne sont donc pas à négliger. Ceux qui passeront le Feldlazarett ou même la Hauptverbandplatz et se dirigeront directement vers la Krankensammelstelle. Le traitement chirurgical des blessés légers sur la Leichtverwundeten-Sammelplatz n'est possible que si le nombre de patients entrants est faible. Un traitement chirurgical peut être dispensé sur la Hauptverbandplatz, ce qui est plus facile si la Leichtverwundeten-Sammelplatz et la HVP étaient situées l'une à côté de l'autre. Si le nombre de blessés légers entrant est élevé, le traitement chirurgical doit être effectué à la Krankensammelstelle ou à l'Armeefeldlazarett à côté. Si le traitement chirurgical est dispensé au Leichtverwundeten-Sammelstelle, un chirurgien de la Sanitätskompanie doit y être détaché pour y prodiguer des soins. Si le Leichtverwundeten-Sammelstelle doit être avancé en raison de la situation tactique pour obtenir le traitement chirurgical des blessés légers, il n'est généralement pas possible. Si un traitement chirurgical doit être dispensé à un Leichtverwundeten-Sammelstelle avancé, un groupe de chirurgiens de la réserve de personnel doit être détaché.

La chose la plus importante est le diagnostic établi. Des diagnostics superficiels et erronés entraînent une mauvaise orientation des bléssés. Si possible, le diagnostic final doit être posé sur la Truppenverbandplatz ou la Wagenhalteplatz. En cas de doute, le diagnostic le plus grave est choisis.

Après le diagnostic, les points suivants doivent être pris en compte:
1. Dans quel délai la plaie doit-elle recevoir un traitement chirurgical ?
2. Combien de temps s'est écoulé depuis que le soldat a été blessé et combien de temps faut-il pour l'amener au prochain traitement chirurgical ?
3. Est-il nécessaire de transporter le patient vers un traitement chirurgical? La capacité de transport est -elle disponible ? Le patient est-il transportable, et si oui sur de courtes ou de plus longues distances ?
4. Est-il possible d'amener le patient dans un établissement médical mobile ou a-t-il besoin de semaines de repos post-opératoire ?
5. Le patient a-t-il besoin d'un traitement dans un établissement médical spécialisé ?

Une fois ces points pris en compte, l'installation de destination peut être déterminée. Leurs directives ne sont qu'une aide et pas toujours la meilleure solution. Les médecins doivent toujours être flexibles.

1.2.1 Les stations de soins

Les blessés qui ne peuvent pas marcher sont transportés sur le champ de bataille par des brancardiers du bataillon, tandis que ceux qui sont encore capables de marcher sont dirigés vers la station de secours du bataillon (Verwundetennest), située aussi près que possible de la ligne de front. Le poste de secours du bataillon fournit les premiers secours en cas d'urgence. Dès que des mouvements peuvent être faits, il passe les blessés au poste d’aide régimentaire (Truppenverblandplatz), qui se situe généralement entre 200 et 500 mètres à l’arrière de la ligne de front. À ce stade, les blessés reçoivent les premiers soins et sont classés en cas ambulatoires et en cas de civière. Les cas de civière sont transportés à un zone d'embarquement d'ambulance (Wagenhalteplatz) pour le déplacement en arrière, tandis que les cas ambulatoires ont pour consignes de se déplacer à l’arrière à pied.

Habituellement, les cas de civière sont envoyées à un poste de secours principal (Hauptverbandplatz ), tandis que les blessés ambulants se rendent à un point de rassemblement pour les personnes légèrement blessées (Leichtverwundetensammelplatz). Les deux dernières installations, toutes deux contrôlées par l'officier médical du régiment, fonctionnent parfois comme une unité combinée et, dans la quasi-totalité des cas, sont situées à une distance raisonnable l'une de l'autre. Leurs fonctions sont les suivantes:

Le poste de secours principal s'occupe des cas graves. Il contient une unité chirurgicale qui effectue les amputations, applique des pansements et des attelles, contrôle les hémorragies, administre des transfusions sanguines, des sédatifs et des injections préventives. Après traitement, les victimes sont évacuées plus en arrière.

Le point de collecte pour les blessés légers s'adresse aux blessés dont le traitement ne nécessite que quelques jours. Lorsque le traitement est terminé, les hommes retournent au combat. Si, toutefois, une affaire a pris une tournure plus grave, le soldat blessé est évacué par l'arrière.

Dans la zone du régiment, les victimes peuvent être transportées dans n’importe quel type d’hôpital (Lazarette) trouvé sur le terrain ou à la maison. Les points de collecte des pertes (Krankensammelstellen) sont généralement installés le long de la ligne d’évacuation pour faciliter le regroupement des victimes et leur répartition à l’arrière. Ils ne traitent pas les blessés dont l'état ne permet pas le déplacement. Les hôpitaux de campagne mobiles ( Feldlazarette) servent de relais pour les blessés qui ne peuvent pas être déplacés. Ils peuvent être dirigés soit par une armée, soit par une division. Dans la mesure du possible, l’hôpital de campagne est installé dans des bâtiments permanents disponibles. Il est équipé pour traiter n'importe quel blessé et a une capacité de 200 lits.

Les blessés physiquement aptes à être évacués après traitement au poste de secours principal ou à l'hôpital de campagne sont transférés directement ou via les points de collecte des blessés dans un hôpital de base (Kriegslazarett ) ou parfois dans un hôpital de réserve (Reservelazarett).

Les hôpitaux de base sont de grandes installations relativement permanentes pouvant être établies par une armée ou une armée de campagne bien à l'arrière de la zone de combat. Ces hôpitaux sont de deux types: les hôpitaux généraux de base (Kriegslazarette ), qui hébergent normalement 500 personnes, les victimes nécessitant un traitement d’une durée allant jusqu’à huit semaines avant leur sortie et celles nécessitant une convalescence avant leur transfert dans des hôpitaux de réserve; et hôpitaux de base pour les cas mineurs (Leichtkrankenkriegslazarette ), pouvant accueillir 1 000 patients, pour les blessés nécessitant un traitement ou une convalescence pouvant aller jusqu’à quatre semaines.

Tout hôpital peut déclarer un homme apte au service. S'il est hospitalisé, il sera renvoyé dans son unité. S'il est dans un hôpital de réserve pendant plus de huit semaines, il sera réaffecté à l'armée de remplacement pour y être réaffecté.

(issue d'un article publié par le Département de la guerre des États-Unis en mars 1945 sur l’évacuation des soldats allemands blessés. Et image : "Richtlinien für die Versorgung Verwundeter" in den vorderen Sanitäts Einrichtungen )



Verwundetennest
Littéralement "le nid des blessés", cet endroit est le premier à partir duquel les blessés sont évacués. Il est établis dans un endroit un peu en retrait du front, couvert si possible, parfois sous forme de tranché ou dans un sous-sol lors d'une battaille en ville par exmeple. L'endroit peut être marqué de la croix rouge et profite ainsi de la protection de la convention de Genève.

Il y a un "nid" pour chaque compagnie. Il est desservi par 4 brancardiers "Krankentraeger" et 8 brancardiers auxiliaire "Hilfskrankentraeger" (chiffres variable selon la période de la guerre). Le sous-officier sanitaire de la compagnie pouvait également y être, mais le plus souvent il se trouvait à la station de soin un peu plus en arrière : la Truppenverbandplatz (TVPL). Les blessés ne pouvant marcher sont en général transporté jusqu'ici en civière, les autres s'y rendent à pied.

Ils peuvent recevoir les premiers soins de la part des brancardiers, l'idée est d'assurer le transport vers la station de soin plus en arrière (TVPL). Les blessés pouvant marcher continuent à pied vers la TPVl, les autres sont soit transporté par les brancardiers, soit récupérés par le personnel médical du bataillon ou du régiment.


Truppenverbandplatz (TVPl)

En règle générale, la Truppenverbandplatz est installée non loin du quartier général du bataillon et proche de la ligne de front (à 0,5 - 1,5 km de la ligne de front), hors de portée des armes légères et des tirs directs de chars et de canons, mais reste à portée de l'artillerie ennemie. Souvent, surtout en hiver, la TPVl se trouve dans de petits bâtiments. En saison estivale ou lorsqu'aucun bâtiment n'est disponible la TPVl est constituée de tentes.

Elle est desservie par le personnel médical du bataillon. C'est à dire des sous-officiers sanitaires de la compagnie, rarement accompagnés de brancardiers, l'officier médical du battaillon et son assistant. La plupart du temps, ce sont des médecins relativement jeunes dans les rangs des officiers subalternes (Asisstenzarzt, Oberarzt ou même Unterarzt.). En outre, l'officier de la TVPL dispose d'une petite équipe médicale comprenant souvent deux soldats sanitaires, parfois plus. Voici un exemple des soins qui peuvent être fournis aux blessés à cet endroit :
- Vérification des bandages et remplacement si necessaire
- application de pansements occlusifs sur les plaies ouvertes du thorax;
- anesthésie (y compris analgésiques narcotiques)
- administration d'anatoxine tétanique et d'antitoxine gangrénique
- trachéotomie (ouverture de la trachée et insertion d'une voie respiratoire dans les voies respiratoires inférieures avec asphyxie.)
- traitement antishock à l'aide de periston, de sérum physiologique, de coramine et ainsi de suite
- utilisation de comprimés antibactériens Sulfapyridine
- utilisation de poudre de sulfanilamide dans une plaie lors du premier pansement
- cathétérisme
- préparation à une évacuation ultérieure vers HVPL
Ce n’est que dans des cas exceptionnels que le médecin du bataillon peut effectuer des opérations d’urgence lorsque les blessés ne peuvent plus être transportés. Après avoir reçu une assistance, les blessés reçoivent une étiquette avec leurs identité et des données sur la nature de la blessure et des soins apportées jusqu'ici.

Les blessés incapables de se déplacer seuls sont transportés par véhciules (motorisé ou à cheval, dans des cas exceptionnels par avion) jusqu'à la prochaine station : Hauptverbandplatz (HPVl). Ceux qui sont blessés plus légerement doivent se rendent eux-mêmes à pied au point de collecte des blessés légers (Leichtverwund Sammelplatz).

Un patient peut être considéré comme transportable lorsque le danger mortel de la blessure a été éliminé. Les blessures ont été temporairement traitées et le choc est sous contrôle.

Tous les patients reçoivent un Wundzettel qui doit être rempli avec soin. Le patient doit être transporté dans une position qui provoque le moins de douleur possible. Les extrémités blessées doivent être immobilisées. Les équipes de transport doivent être informées des blessures du patient et des complications possibles (saignements, risque d'étouffement) et des directives à suivre dans ces cas. Un approvisionnement en couvertures et boissons chaudes est nécessaire. Si l'évacuation d'urine du patient est bloquée / interrompue, la vessie doit être évacuée par cathétérisme ou ponction supra-pubienne avec un Troikart pour éviter un phlegmon urinaire.


Leichtverwund Sammelplatz
Situé de 6 à 10 km du front, généralement près de la HVPl, la station de soin pour les blessés légers est gérée (comme la HVPL) par la compagnie sanitaire de la division. Elle peut être établis dans un bâtiment ou dans des tentes. Les blessés viennent ici d'eux même à pied, tous les véhicules étant occupés à évacuer ceux ne pouvant pas marcher vers la HVPL. L'un des but de rassembler les blessés légers à cet emplacement est aussi de décharger la TVPL et la HVPL.

Les blessures de la main et des doigts, ainsi que les blessures mineures des blessés qui marchent avec difficulté sont traitées en priorité.

Après avoir reçus une assistance médicale, ils retournent au front. Si un traitement supplémentaire est nécessaire, ils sont envoyés dans des hôpitaux de campagne.


Hauptverbandplatz (HVPl)
Cette station est située à 6-10 km de la ligne de front, souvent non loin du quartier général du régiment. La plupart du temps, ils tentent de l'organiser dans un grand bâtiment, mais elle peut également être placée dans des tentes. La Hauptverbandplatz est desservie par la compagnie sanitaire de la division. On y trouve un grand nombre de soldat sanitaire utile en tant qu’assistants (transport les blessés, soins, mise en place du materiel, hygiène etc.). À ce stade, les blessés reçoivent une assistance médicale complète et qualifiée. L’équipe est divisée en deux équipes d’opération sous la direction de deux chirurgiens. Un groupe était composé de 1 chirurgien, 1 à 2 médecins, 1 assistant d'instruments, 1 anesthésiste, 1 stérilisateur (sous-officier médical), plus quelques médecins militaires pour les soins aux patients. Toutefois, le nombre de chirurgiens peut être porté à 6-8 personnes si nécessaire. Chaque groupe peut desservir environ 25 blessés graves, 60 moyennement ou 120 légèrement. Au total, le principal lieu de réception des blessés peut accueillir jusqu'à deux cents patients, mais souvent, en raison du nombre considérable de blessés, il est agrandi pour accueillir jusqu'à 300 ou 400 soldats blessés.
La HVP devant rester très mobile, les blessés soignés sont transférés à l'hôpital de campagne. Sauf les patients souffrant de blessures mortelles et les patients en état de choc. Les cas désespérés sont traités avec des anti douleurs. Les patients en état de choc ne peuvent généralement pas être transportés, ils sont traités dans une salle spéciale si disponible.

Lorsque le flux de blessés n'est pas très intense, tous les patients présentant des lésions légères, telles que des lésions de la cavité abdominale, subissent une opération primaire. Les mêmes opérations sont effectuées par des personnes légèrement blessées, ne nécessitant aucune évacuation supplémentaire vers l’hôpital de campagne (Feldlazarett (Flaz)). Le manuel du service médical de la Wehrmacht énumère les types d’assistance médicale suivants fournis sur le HVPL:
- Trachéotomie (ouverture de la trachée et insertion d’un tube dans la voie respiratoire inférieure );
- fermeture d'une plaie thoracique ouverte;
- amputation d'urgence;
- transfusions de sang et de substituts du sang;
- aspiration d'un liquide de la cavité péricardique
- arrêt définitif du saignement
- chirurgie pour patients non transportables
- cystostomie sus-pubienne (opération chirurgicale pour créer une fistule externe de la vessie).

En plus de tout cela, la Hauptverbandplatz peut désinsectisée les poux et autres parasites. Il y a aussi des filtres pour la purification de l'eau potable et un approvisionnement en pansements et en médicaments. Si besoin, l'épilation des soldats peut également être effectuée au HVPL. Ensuite, si nécessaire, le blessé est transporté (par route, chariots / traîneaux et parfois par avion) ​​vers les hopitaux.


Feldlazarett (Flaz)

L'hopital de campagne divisionnaire est située à 20-25 km de la ligne de front, hors de portée de l’artillerie ennemie, mais atteignable par l’aviation. Habituellement, il est placé dans des bâtiments scolaires, des hôpitaux, etc. Mais il peut aussi être placé dans des tentes: à cet effet, le service médical de la Wehrmacht dispose de tentes opérationnelles spéciales (Verbindezelt) et de tentes pouvant accueillir des soldats blessés (Verwundetenzelt).Cet endroit est conçu pour 200 lits. Toutefois, si nécessaire, il peut être étendu à 300 lits. Habituellement, deux chirurgiens y travaillent, mais dans le cas d’un grand nombre de blessés, leur nombre peut être augmenté en fonction des réserves. L’infirmerie dispose de spécialistes médicaux qualifiés, d’une salle de radiographie, d’un cabinet dentaire et d’un bon entrepôt de médicaments et de pansements. En plus de ça il y a des installations puissantes pour la purification de l'eau potable. À l'hôpital de campagne, les types de soins médicaux suivants ont été administrés aux blessés:
- intervention chirurgicale pour traumatisme crânien ou thoracique, traumatisme grave du tissu musculaire et traumatisme fessiers.
- traitement des fractures graves
- chirurgie abdominale
- amputations
- assistance ophtalmologique
- soins dentaires
- traitement des infections de plaie
- hospitalisation temporaire des blessés pour les préparer à une nouvelle évacuation
- élimination des complications (hémoptysie, pneumonie, gangrène gazeuse, choc électrique, saignement secondaire, etc.) - et les soldats peuvent être désinsectisés par des parasites.
Les hôpitaux de campagne des divisions sont entièrement motorisés. Au niveau de l'armée, il existe également des hôpitaux de campagne partiellement motorisés. À la fin de 1941, les hôpitaux de campagne ont été retirés de nombreuses divisions, regroupés au niveau de l'armée en tant que force armée et affectés, le cas échéant, aux divisions et corps subordonnés. À partir de 1942, les infirmières des hôpitaux de campagne situés au-dessus du niveau des divisions sont de plus en plus remplacées par des sœurs de la Croix-Rouge.



Kriegslazarettabteilung

Les services des hôpitaux militaires étaient subordonnés aux médecins militaires des armées respectives. Ils étaient composés de:

2 Kriegslazaretten (hôpitaux de guerre) (mot.)
2 Leichtkrankenkriegslazaretten (hôpitaux de guerre pour blessés légers) (mot.)

Habituellement, 4 Kriegslazarette (mot.) Suivent le Kriegslazarettabteilung de l'Armée pour établir des hôpitaux de guerre pour une période plus longue. Ils ont environ 800 à 1500 lits et 2 à 4 chirurgiens. Ils sont installés dans des bâtiments (hôpitaux, écoles, séminaires, maisons de fêtes, usines, etc). Un approvisionnement en eau suffisant, un éclairage et un chauffage suffisants sont des conditions préalables. Avec un équipement de radiographie de terrain, un appareil de stérilisation en autoclave, des laboratoires bactériologiques, chimiques et pathologiques, il est possible de travailler à l'hôpital dans des conditions proches. Des unités spéciales pour les traumatismes crâniens, maxillaires, oculaires, auriculaires et urulogiques sont mises en place en cas de besoin. (image : dans le Grote Markt à Groningen, Pays-bas)





Reservelazarett (ResLaz)

Les hôpitaux de réserve étaient des installations fixes du service médical, situées en dehors de la zone de guerre. Ils étaient souvent installés dans des hôpitaux existants, des écoles ou des usines désaffectées, et la plupart du personnel était composé de membres de la Croix-Rouge. Les hôpitaux de la Wehrmacht ou de site en paix ont souvent été utilisés comme hôpitaux de réserve. La taille des hôpitaux de réserve variait en fonction du nombre de bâtiments disponibles mais, dans ce cas également, ils visaient environ 150 à 200 lits afin de limiter les charges administratives.

Les patients blessés ont été transférés des hôpitaux de campagne vers les hôpitaux de réserve pendant une période de traitement prévisible plus longue, dans le cadre de laquelle de nombreuses mesures thérapeutiques ont également été prises. Les hôpitaux de réserve étaient subordonnés aux départements de l'armée de remplacement, par exemple les commandos de district militaire (commandements généraux adjoints).


1.2.2 Les moyens de tranports

Les Brancards

Là où en général le transport pose le plus de problème, c'est depuis le front jusqu'aux premières stations de soin (TVPl).
Dans le cas où le soldat blessé ne peut plus marcher, la solution première est le brancard. Le blessé est mis à l'abris puis transporter par les brancardiers jusqu'au poste de secours. Le brancard peut être posé sur un dispositif sur roue (Krankentragenfahrgerät) afin de faciliter le déplacement . Si aucun brancard n'est disponible (facilement imaginable en fin de guerre) le blessé peut être transporté via quelques autres techniques, par exemple, une zeltbahn peut faire office de brancard.
Si le bléssé peut marcher, il ira de lui même jusqu'aux stations de soin, de préférence accompagné.

Cette partie du transport est particulierrement difficile pour les troupes de montagne. Ils ont un entrainement spécial et des équipements adaptés pour faire face au terrain: relief important, présence de neige, risque d'avalanche etc. (voir partie équipement)
Les Ambulances

Elles sont couramment appelé les "Sankra" pour "Sanitätskraftwagen". Les ambulances peuvent être de plusieurs types.

- Krankenwagen (Sf.2)
Ce modèle est une ambulance tiré par des chevaux. Le Sf.2 est utilisé par les compagnies sanitaires, c'est un véhicule tirés par des chevaux et qui a remplacé l'ancien Sf.1 au début de la guerre. Il permet le transport de quatre patients couchés, 2 couchés et 4 assis ou 8 assis. Il est en métal léger et équipé d'un baril d'eau et d'un four en plus de l'équipement médical normal.

- Krankenkraftwagen (Kfz.31)
Le Kfz.31 est un véhicule ambulancier pour les unités médicales motorisées. De nombreux types de voitures ont été utilisés comme ambulances. Il peut transporter 4 patients couchés, 2 couchés et 4 assis ou 8 patients assis. Le compartiment est chauffant et a de la lumière. Les portes latérales permettent d'accéder à la voiture par le côté. Exigences pour un Kfz.31: Charge utile: 1000 - 1200 kg; Charge à l'essieu: 1100 - 2000 kg = 1 essieu; 2300 - 2250 kg = 2 essieux; Garde au sol: 230-240 mm; Pente: 12 - 25°; Consommation de carburant: route de 30 à 35 litres; 45 - 50l hors route; Quantité de carburant: 110L; Poids: 2230 kg; Dimensions: 530x204x225 cm.

- Feldoperationswagen
Habituellement, un Lkw.3t-Opel Allradantrieb Typ A avec Heeres-Einheitskastenaufbau (espace avec un toit à l'arrière du camion) est utilisé comme Feldoperationswagen. Il est utilisé dans des formations spéciales.
Le Büssing NAG "Burglöwe" pouvaient être modifié pour servir en tant que Operationswagen. C'est à dire une sorte de salle d'opération mobile.

Plusieurs véhicules ont pu être utilisés par le service médical, voici des exemples : Steyr 640 version ambulance, Peugeot DK5, Phänomen Typ Granit 25H / Phänomen 35H / Phänomen Granit 35 / Phänomen Granit 1500S , Horch Kfz.31, Opel Typ 10/45 / Opel Blitz 3 tons / Opel Blitz 2,5 tons / Opel Blitz 1,5 tons, Ford 3t, Adler W61, Mercedes Benz Typ L1500S, Opel Admiral,Opel Olympia, Renault AGC3 Kfz.31, Ambulances Delahaye type 140 de l'armée française ect.
Les Ambulances Blindées

Depuis 1942, de plus en plus de véhicules de transport de troupes blindés SdKfz 251 commencent à être utilisés pour évacuer les blessés du champ de bataille. Cela est dû au nombre accru de ces véhicules fabriqués. Ces semi-remorques ont été utilisés à des fins sanitaires jusqu'à la toute fin de la guerre.
Le Sd.Kfz.251 / 8 ( mittlerer Krankenpanzerwagen - assistance médicale pour véhicules blindés), outre le personnel médical, pouvait transporter 4 patients couchés et 2 assis, 2 couchés et 6 assis ou 12 patients assis.
Le compartiment de combat était recouvert d'un auvent en toile. Le véhicule ne transportait pas d'armes. Il y avait très peu de véhicules de transport blindés sanitaires entièrement équipés, la plupart se trouvant déjà dans l'armée. Ils ont donc rééquipé les véhicules de transport blindés de troupes classiques, retiré les armes, installé un auvent et posé des croix rouges.
Les trains-hôpitaux

Les trains-hôpitaux de la Wehrmacht avaient pour tâche de transporter les blessés des points de collecte médicale de l'armée vers les hôpitaux militaires des groupes de l'armée ou vers les hôpitaux de réserve de leur pays d'origine. Le groupe Ib du département des transports sur le terrain était responsable de la manutention et du contrôle centralisés des trains, de l'inspection médicale de l'armée et de la gestion médicale du transport des blessés.

La Wehrmacht n'avait pas de trains hospitaliers permanents avant la Seconde Guerre mondiale. Le premier date de mi-août 1939. Dans la seconde moitié de 1941, un médecin-chef a été nommé au chef des transports OKW. Tous les organes médicaux de la zone du chef des transports, y compris les trains hospitaliers et les trains de patients légers, y étaient subordonnés. À partir de 1942, un "personnel des trains-hôpitaux" a été créé pour l'inspection des services médicaux de l'armée afin de faire face au travail considérablement accru de contrôle des transports et de distribution des blessés avec le système de rapport et de commandement associé.

Une distinction a été établie entre les types de trains hospitaliers suivants:
- Lazarettzüge (große Lazarettzüge)
- Lazarettzüge "b" (kleine Lazarettzüge)
- Leichtkrankenzüge (große Leichtkrankenzüge)
- Leichtkrankenzüge "b" (kleine Leichtkrankenzüge)
Un train-hôpital comprenait un total de 37 voitures, dont 27 ambulances avec 297 places. L'ordre des wagons est déterminé, mais le médecin-chef a pu changer l'ordre des wagons dans l'intérêt des malades.

Au cours de la mobilisation, 24 trains hospitaliers et 16 trains pour les blessés légers ont été formés. Les trains-hôpitaux n'ont pas atteint leurs limites pendant la campagne de Pologne, il n'y eu que peu de trajets. Entre les campagnes en Pologne et de France, 30 trains-hôpitaux et 8 trains légers ont été installés au total. Même pendant la campagne de l'Ouest, il n'y a pas eu de pénurie en raison des courtes distances. Les premières difficultés sont apparues lors de la campagne de Norvège. Ici, il a prévalu que les trains n'étaient pas des centres médicaux, mais plutôt des services de transport gérés médicalement. Après le début de la campagne de Russie, les tâches de transport ont considérablement augmentés. Les chemins de fer russes à large gabarit ont également rendu le transport extrêmement difficile. L'hiver a apporté de nouvelles difficultés de transport, car seulement 20% des locomotives étaient adaptées à l'hiver. Comme les locomotives ne pouvaient chauffer que 8 à 10 wagons-hôpitaux, les wagons-chaudières devaient être intégrés dans les trains de l'hôpital. 137 trains hospitaliers (Lazarettzüge), 26 trains légers (Leichtkrankenzüge) et 67 trains hospitaliers temporaires (Behelfslazarettzüge) ont été mis en place tout au long de la guerre. En octobre 1941, 82 trains hospitaliers et légers étaient en service; le 25 avril 1944, il y avait 58 trains hospitaliers, 33 trains mixtes (gemischte Lazarettzüge) et quatre trains hospitaliers provisoires (behelfsmäßige Lazarettzüge).

A partir du 20 juin 1944, le chef d'état-major de l'armée décide par télex que les trains légèrs et hospitaliers doivent être marqués d'une croix rouge sur fond blanc. Le 10 octobre 1944, il y avait 91 trains d'hôpital et 45 trains légers dans l'armée de réserve, 27 de ces trains ont cessé d'être utilisé à la fin de 1944. Au cours des derniers mois de la guerre, les trains-hôpital étaient surpeuplés par des réfugiés.

- Lazarettzug

Les trains-hôpitaux étaient principalement utilisés pour transporter des personnes couchées.

- Gemischte Lazarettzuge

Ces trains étaient utilisés pour transporter des personnes assises et couchées.

- Leichtkrankenzuge

Les trains des blessés légers étaient principalement utilisés pour ceux à transporter assis. Ils transportaient 200 personnes légèrement blessées ou légèrement malades en position assise. Le personnel comprenait un médecin-chef et chef des transports, un sergent médical (ou un ancien San.Uffz), quatre membres du personnel médical et deux membres du personnel médical du département des wagons de cuisine, une équipe de cuisine composée d'un sous-officier et de trois hommes. Pour un transport rapide, les trains d'ambulances légères ne devaient pas dépasser le poids brut du train de 500 t et devaient circuler sur des trains longue distance.

- Behelfsmäßige Lazarettzuge

Ce type de train était fait pour transporter des malades en position allongés ainsi que du matériel. Ils pouvaient être utilisé pour :
- prendre des courriers et des destinataires de commandement, des officiers, des soldats, des assistants, etc.
- fournir les points de ravitaillement de la Wehrmacht utilisés dans les gares en équipements et nourriture, etc.
- voyages d'affaires
- apporter des marchandises de la Wehrmacht
Les trains hospitaliers provisoires ont été planifiés et utilisés par les lignes de transport de la Wehrmacht avec l'approbation du médecin de l'armée et étaient destinés à être un lien entre les lignes de transport de la Wehrmacht et leurs services subordonnés. Les trains pour le transport de fournitures médicales devraient également alimenter les parcs médicaux. Ils pouvaient transporter un total de 300 blessés ou malades (mais pouvant être augmentés jusqu'à 500).
Les Chars

Chaque unité d'armes de combat disposait d'un soutien médical et les unitées blindés ne faisaient pas exception. La plus grande différence entre l'équipement médical des unités Panzer et celui de l'infanterie résidait dans l'utilisation de chars modifiés en tant que véhicules médicaux. L'idée d'utiliser un véhicule blindé comme ambulance ou au moins de transporter le personnel médical d'une unité Panzer n'a de sens que si l'on peut s'attendre à ce qu'une unité Panzer combatte directement d'autres véhicules blindés. Par conséquent, le fait de placer le personnel médical dans des véhicules blindés leur a donné une plus grande capacité non seulement à suivre les colonnes de chars, mais également à progresser vers leur position pour traiter les victimes. À cette fin, certains chars ont été modifiés afin de permettre leur utilisation par le personnel médical. La modification la plus courante était l'utilisation d'un faux canon. Cependant, dans le cas de chars tels que le Panzer I, la tourelle a été complètement retirée. En tout état de cause, ces panzers étaient souvent marqués du symbole Croix-Rouge de la Convention de Genève ou d'un bâton et d'un serpent. Dans le cas de certaines unités, le personnel médical peut avoir servi comme membre de l'équipage dans des Panzers non modifiés. A priori, l'insigne du médical du serpent était posé quand il y avais au moins un docteur dans l'équipage tandis que la croix rouge quand le véhicule était entierrement destiné à des fins médicales (voir convention de genève).
Les Avions

Et pour les cas exceptionnels, la voie des airs est une option. Plus de détails seront fournis dans le chapitre dédié à la Luftwaffe.
Version sanitaire Fieseler Fi-157 Storch (Fieseler Fi 156 Storch) Le Fi-156D est une version pour évacuation sanitaire, produite depuis la fin de 1941. Elle a été fabriquée en 117 exemplaires, soit 117 Fi-156D-1 et 56 Fi-156D. Il était activement utilisé pour l'évacuation rapide des blessés à l'hôpital de l'arrière. D'autres avions de transport de plus grande capacité pouvais aussi être utilisés.

La liste prioritaire des blessures spécifiques pour le transport aérien est différente de celle au sol. Le transport de patients fraîchement blessés est une exception. Habituellement, cela concerne le transport sur de grandes distances: des hôpitaux de campagne et de guerre aux installations spéciales du pays d'origine. La condition préalable est que le patient soit transportable. Jusqu'à une hauteur de 3000m, la différence de pression atmosphérique a un effet limité, mais la tension de l'air inférieure doit être prise en compte. Des signes de mal de l'altitude peuvent survenir avec des fonctions respiratoires perturbées (coups de mâchoire et de gorge, position haute du ventre), des différences de pression dans le thorax, après une hémorragie et après un choc. Les avions sont donc équipés d'un appareil à oxygène pour palier à ce soucis.
Prioritaire : Lésions oculaires, de la mâchoire, du crâne, de la moelle épinière, de la vessie, du rectum et les fractures par balle des os longs (Röhrenknochen)
Contre-indications: choc intense, infections anaérobies et lourdes, tétanos, grandes plaies ouvertes au thorax
Les navires-hopitaux


Des évacuation ont aussi eu lieux par la mer. Ici nous voyons comment identifié un navire-hopital. Plus de détails seront disponible dans la partie réservée à la Kreigsmarine.

A propos des navires-hôpitaux ou en allemand "Lazarettschiff" :
Les navires-hôpitaux militaires doivent être identifiés par une peinture blanche extérieure avec des bandes vertes horizontales d'environ 1,5 mètre de large. Tous les navires-hôpitaux et les bateaux de ces navires devraient être identifiés à l’extérieur en arborant, outre le drapeau national, le drapeau blanc avec la croix rouge prévu dans la Convention de Genève. Si les navires et les bateaux susmentionnés souhaitent bénéficier de la protection qu’ils méritent pendant la nuit, ils doivent, avec l’accord du belligérant qu’ils accompagnent, prendre les précautions nécessaires pour que le signal qui les indique soit suffisamment visible. Il y avais aussi des navires de transport de blessés (Verwundetentransportschiff), plus petit et pour des missions temporaires, ils n'affichaient pas de revêtement de protection international.
De gauche à droite : le Monte Rosa et le Wilhelm Gustloff
1.3 Composition du service sanitaire

Les compagnies sanitaires (Sanitätskompanie) :

La Sanitätskompanie était commandé par un Stabsarzt ou un Oberstabsarzt en tant que chef de la compagnie et se composait du groupe dirigeant (médecin en chef et médecins), de l'échelon du renseignement et de trois sections. Plus tard dans la guerre, la Sanitätskompanie a obtenu un quatrième peloton. De plus, la compagnie avait un poste dentaire avec un dentiste et son assistant ainsi qu'une pharmacie de terrain avec tous les médicaments nécessaires. La pharmacie était commandée par un pharmacien de l’armée (officiel) et un assistant pharmacien (sous-officier médical). L'Apothekensatz b était chargé sur un camion de 3,5 tonnes. Chaque compagnie médicale avait un payeur, une salle d'écriture et un groupe de commissaires avec une cuisine de campagne. Chaque compagnie disposait du personnel et de l'équipement nécessaires pour créer deux Hauptverbandplätze.

Le premier peloton était le peloton de civières commandé par un interniste. Le peloton a aidé les brancardiers à récupérer les blessés du champ de bataille. Ce peloton a également mis en place des arrêts de véhicules commandés par un sous-officier médical afin d'amener les soldats malades ou blessés au HVP dans des véhicules à cheval ou à moteur. La plus petite partie du premier peloton est le Trägertrupp qui comprenait quatre soldats (Truppführer, Krankenträger 1-3) et un ou deux brancards (selon les disponibilités). Chaque membre du Trupp doit pouvoir prendre le commandement du Trupp et connaître les commandes pour déplacer et guider le Trupp avec la civière. Les Trägertrupps sont organisés en Trägergruppen chacun avec 3 Trägertrupps commandés par un Gruppenführer.

Le deuxième peloton était le peloton HVP et était commandé par un chirurgien. Le peloton avec environ 45 hommes est destiné a créer la Hauptverbandplatz (HVP).

Le troisième peloton était le peloton de remplacement commandé habituellement par un chirurgien. Le peloton a fourni le personnel et le matériel de remplacement nécessaires aux deux autres pelotons et mis en place des lieux de rassemblement pour les blessés légers. Il a également été formé aux soins des blessés de guerre chimique.

Lors de la réorganisation des divisions, l'Infanterie-Division 43 Gliederung n'avait plus l'hôpital de campagne mais deux autres compagnies Sanitaires et une compagnie d'ambulance. Au stade final de la guerre, les services médicaux des divisions comprenaient deux sections d'ambulance dirigées par un Oberleutnant ou un Leutnant et composées de trois groupes de 40 hommes chacune avec cinq ambulances, plus deux voitures et huit side-car chacune. Les sections d'ambulance étaient également des unités indépendantes et étaient commandées par le médecin divisionnaire.





























Le service sanitaire de la SS :

La SS disposait de son propre service sanitaire, qui se distinguait nettement de celui de la Wehrmacht. Un ordre pour l'organisation du service sanitaire de la SS et de la police d'août 1943 décrivait la structure comme suit :

1. A la tête de l'ensemble des services sanitaires de la SS et de la police se trouvait le Reichsarzt- SS und Polizei (Ernst Robert von Grawitz).
2. Le Reichsarzt-SS und Polizei et son service dépendaient directement de Himmler. Le personnel du Reichsarzt-SS und Polizei était composé de
   a) Le chef du bureau personnel,
   b) le clinicien en chef (Oberste Kliniker) (Karl Gebhardt),
   c) l'hygiéniste en chef (Oberste Hygieniker),
   d) le dentiste en chef (Oberste Zahnarzt),
   e) le maître sanitaire (Sanitätszeugmeister),
   f) le responsable des statistiques sanitaires (Leiter der Sanitäts-Statistik).
3. Le service du médecin du Reich, de la SS et de la police dépendait directement de ce service :
   a) Le camp sanitaire central (Zentralsanitätslager) auprès du Reichsarzt-SS et de la police,
   b) l'Institut d'histoire de la médecine,
   c) l'Institut de recherche sur l'hygiène,
   d) l'Institut de pathologie.
4. Les services sanitaires de la SS et de la police dépendaient du médecin du Reich :
   a) Le chef du service sanitaire de la SS (der Chef des Sanitätswesens der SS),
   b) le chef du service sanitaire de la police de l'ordre (der Chef des Sanitätswesens der Ordnungspolizei),
   c) les responsables du service sanitaire dans les autres offices principaux (die Leiter des Sanitätswesens in den übrigen Hauptämtern),
   d) les médecins-chefs auprès des commandants supérieurs de la SS et de la police et des sections supérieures ( die Leitenden Ärzte bei den Höheren SS- und Polizeiführern und Oberabschnitten).


1.4 Entrainement et Formation

Le règlement des examens et des études de 1939 prévoit de réduire les études de médecine à dix semestres. En outre, l'offre d'enseignement s'est progressivement militarisée. Cette évolution était également illustrée par le terme "Wehr" (défense) utilisé pour désigner les matières de formation orientées vers la médecine militaire. La médecine de défense, la chirurgie de défense, la pathologie de défense, la psychiatrie de défense, la chimie de défense, la toxicologie de défense, la pharmacologie de défense et l'hygiène de défense ont été intégrées dans les programmes pré- cliniques et cliniques. Le programme obligatoire des étudiants en médecine a été complété à partir de cette date par la médecine aéronautique, l'hygiène raciale, l'eugénisme et la science des gaz de combat.

Outre la réduction de la durée des études à dix semestres, le règlement des études, entré en vigueur le 1er avril 1939, exigeait d'autres nouveautés, comme la suppression de l'année pratique, remplacée par un stage de six mois et toujours un service infirmier de six mois avant le début des études. Les hommes aptes au service militaire pouvaient effectuer ce service infirmier pendant leur service militaire de base dans le service sanitaire de la Wehrmacht. En outre, l'évaluation des performances dans les matières cliniques principales a été renforcée par l'augmentation des notes. Pendant leurs études, les étudiants en médecine devaient assurer des services de protection aérienne. Les cours ont été organisés par trimestre afin d'accélérer la formation et de permettre aux étudiants de terminer leurs études le plus tôt possible.

Von Susani (un medecin consultant) a qualifié la formation des groupes de médecins les plus jeunes et les plus récents dans le domaine de la chirurgie, et surtout de la médecine des plaies, de généralement médiocre, lorsqu'il n'y avait pas de possibilité de formation médicale dans les hôpitaux après l'obtention de l'autorisation d'exercer, car ces médecins n'exerçaient souvent qu'une activité purement militaire et administrative. Il critiqua le fait que l'objet d'enseignement et d'examen "opérations urgentes sur le cadavre", qu'il considérait comme le plus important, ait été supprimé dans les universités peu avant la guerre et que la présentation synthétique des grandes épidémies et de leur prévention dans le cadre de la pathologie générale et expérimentale n'ait plus été enseignée. Susanis estimait que la naturopathie et l'homéopathie ne pouvaient pas s'y substituer. Selon ses observations, les domaines importants de la médecine militaire que von Susani n'a pas décrits n'étaient connus que de manière très incomplète par plusieurs générations de médecins. Selon lui, ces lacunes ne pouvaient plus être comblées. La formation continue devait être adaptée à l'activité médicale générale du médecin de troupe, et il estimait que la formation médicale continue pratique et théorique était indiquée pendant la période d'instruction militaire à l'arrière. Comme les jeunes médecins étaient souvent appelés à encadrer les troupes après des études écourtées et une autorisation d'urgence, von Susani voyait toujours le danger que ces jeunes médecins, sans être encadrés par des personnes expérimentées, puissent acquérir des erreurs d'autodidacte.

En 1942, Orator (Victor Orartor, medecin) demanda la réintroduction du cours d'opération sur le cadavre, car il estimait que ce cours était indispensable à l'"éducation militaire" du médecin. Selon lui, le cours d'opération ne pouvait pas être remplacé par un cours bien intentionné sur l'anatomie topographique et devait être dispensé dès la période préclinique. En outre, Orator souhaitait un approfondissement de la formation en physiologie pathologique. Il constate que les chirurgiens de la campagne de l'Est dépendent énormément des questions et des évaluations de la pathologie générale. Selon lui, l'état de préparation au choc, la charge circulatoire, les réactions de transport, la résistance variable des blessés lors de l'opération et les effets de l'anesthésie étaient des facteurs déterminants.

L'influence de la saison et du climat, les contraintes dues aux fatigues, à une alimentation déséquilibrée, aux pertes de sang, au froid hivernal et à la sensibilité variable aux infections intercurrentes ont une influence bien plus grande sur le succès des efforts chirurgicaux qu'en temps de paix. Ces influences négatives ont souvent pesé sur les statistiques opératoires de manière si effrayante que les chirurgiens ont toujours été rappelés à l'importance purement pratique de l'évaluation pathologique générale des blessés. Selon Orator, le regard médical, la vue d'ensemble du médecin et la prise en compte de toute la personne du blessé devaient donc compléter efficacement le chirurgus purus. Il salua donc le fait que la physiologie pathologique soit considérée comme un cours principal et une matière d'examen dans le règlement des études95 . Il considérait cette disposition comme l'un des progrès les plus importants, à côté de l'obligation d'effectuer des travaux pratiques. Dans la plupart des facultés, il manquait cependant un représentant à part entière de la physiologie pathologique. Les assistants de clinique interne, de physiologie normale ou de pharmacologie se chargeaient généralement de la représentation de cette discipline dans les cours magistraux. En raison de l'étendue et de l'importance de ce domaine, qui traitait de la circulation cardiaque, du métabolisme, des vitamines, de la respiration, de la digestion, des sécrétions internes, du système nerveux végétatif, de l'étude de la fièvre et des infections, de la sérologie, de l'immunité, des cellules expérimentales, de la recherche sur les tumeurs et enfin des espèces virales, Orator demanda un poste d'ordinaire pour cette matière. Seul l'engagement total d'une vie humaine pouvait, selon lui, créer un représentant capable d'enseigner et de faire de la recherche sur la physiologie pathologique en plein équilibre avec la morphologie pathologique. Orator a évoqué en marge le mode de reconnaissance des médecins spécialistes, qui a été mis en sommeil pendant la Seconde Guerre mondiale. Il trouvait la reconnaissance des spécialistes trop schématique, lorsqu'après un certain temps de travail sous la direction d'un spécialiste, le droit de s'appeler spécialiste était accordé. Après avoir fait la connaissance de tous les spécialistes de son armée, Orator a dû parfois s'étonner de ses collègues. Il a donc envisagé de faire appel aux universités pour la reconnaissance des spécialistes, afin de pouvoir mieux contrôler l'autorisation d'exercer. Vers la fin de son essai, Orator a finalement proposé quelques idées pour simplifier les études de médecine :

"L'accent extrême mis sur le médecin individuel à l'époque du système rendait nécessaire de présenter de manière pointue, dans de nombreuses disciplines, les nouvelles idées de la communauté du peuple, l'importance de la médecine populaire et naturelle, la théorie de l'hérédité et de la race. De nombreux cours partiels en furent la conséquence. Si les étudiants et le corps enseignant s'orientent tous vers l'esprit national-socialiste, on revient à des matières principales moins nombreuses mais plus approfondies.Les cours pourraient avoir lieu dans des salles Le chirurgien, par exemple, souhaiterait fréquentation de la "clinique chirurgicale""

Pour la phase préclinique, Orator souhaitait que l'enseignement porte sur la physique, la chimie, la biologie générale, l'anatomie, l'histologie et la physiologie. Dans la phase de formation clinique, l'anatomie pathologique, la physiologie pathologique et la pharmacologie devaient être enseignées. Orator considérait l'enseignement au lit du malade comme "le cœur de la formation médicale". A la fin des études, il exigeait une discussion sur les questions importantes de frontière entre la médecine et les autres questions de la vie. Les domaines frontaliers avec la technique, la vie juridique ainsi que la philosophie et l'histoire lui semblaient importants. Selon Orator, chaque médecin et chirurgien devait à la fois être un "maître d'œuvre, un artisan, un technicien, un hygiéniste et un leader idéologique". Mais l'enseignement seul ne lui était pas d'une grande utilité s'il n'était pas suivi de manière exemplaire par les enseignants cliniques.

Formation des brancardiers auxiliaires
- cours de secourismes prolongé + introduction aux tactiques médicales

Formation des brancardiers
- 4 semaines d'instruction élémentaire d'infanterie
- 4 semaines de formation médicale
- 4 semaines de cours pour brancardiers (Krankenträgerlehrgang)

Formation des soldats sanitaire
- 4 semaines d'instruction élémentaire d'infanterie
- 4 semaines de formation médicale
- 4 semaines de cours pour soldats sanitaires (Sanitätsschullehrgang)
-> reception de l'insigne de spécialité

Formation des sous officiers - Enrôlement en tant que volontaire dans l'armée et dans le service médical
- 6 mois de formation militaire (Truppendienst)
- 6 mois d'école de médecine, grade de Sanitätsgefreiter
- Formation de 3 mois
- Si éligible, promotion à SanUffz après deux ans de service.

Formation des officiers
- Commence après quelques semestres d'études en médecine
- Enrôlement en tant que volontaire dans l'armée et dans le service médical
- 8 mois d'entrainement militaire d'infanterie
- Académie militaire médical de Berlin et rang de Fahnenjunker
- Rang de Fâhnrich et cours sur leurs sujets à la Charité (Berlin)
- Après le passage des examens ils atteignent le rang d'Unterarzt
- 1 ans de pratique dans de grande cliniques et de cours à l'académie menant à leur certification, en temps de guerre cette année est passée sur le front
- Rédaction de la dissertation en vue du passage du doctorat
- Ils deviennent docteurs et sont transférés dans des garnisons en tant que Assistenzarzt (lieutenant)

Les officiers du service médical de la réserve (temps de paix) :
En temps de paix, tous les soldats étaient automatiquement enrôlés dans la catégorie des candidats au grade d'officier médical de réserve (Reserve-Sanitaets-Offizieranwaerter) à la fin de la première année de service militaire actif qui, avant l'armée, avait une relation avec la médecine (étudiants en médecine, .p.) Ils ont passés la première moitié de la deuxième année de service dans le bataillon médical de la division au rang de sanitätsgefreiter, où ils ont effectué les tâches médicales les plus basses et reçu une formation appropriée. Ils ont ensuite quittés le service actif avec l'obligation de servir six mois plus tard.
Après son renvoi du service actif, au cours des deux années suivantes, le candidat est attiré par le rassemblement d’entraînement mensuel au bataillon médical, après quoi il reçoit le titre de réserve de sanitätsfeldwebel.
Après avoir obtenu son diplôme de médecine d'une université de médecine civile, le candidat a été envoyé dans un bataillon de médecins ou un régiment de l'armée pour servir au cours des six derniers mois de service actif, mais en tant que jeune médecin. À la fin de ce semestre, si les officiers décident secrètement que le candidat mérite de se voir attribuer un grade d'officier, une soumission est envoyée au bureau d'enregistrement et de recrutement militaire du district pour le titre d'assistant de réserve (Assistenzarzt d. R.). Il s'agit du grade d'officier correspondant à peu près à notre grade de sous-lieutenant de service médical.
Il est également possible de devenir officier du service médical de la réserve en temps de paix, même après la fin du service de soldat. Si après le service, une personne est inscrite dans une université de médecine, elle est automatiquement considérée comme candidate au poste d’officier des services médicaux. Après une inscription à l'université et après l'obtention du diplôme, il reçoit le titre d'Assistenzarzt.

Les officiers du service médical de la réserve (temps de guerre) :
En temps de guerre, la procédure d'attribution du grade de médecin de réserve est beaucoup plus simple.
Ainsi, un médecin civil certifié subit d'abord un entraînement de soldat de 2 mois dans une compagnie de fusiliers de rechange en tant que simple fantassin, puis 2 autres mois de service en tant que médecin militaire. Ensuite, il reçoit le titre de Sanitätsgefreiter, un mois plus tard, le titre de Sanitätsunteroffizier (avec attribution du statut de candidat au poste de médecin de réserve), encore un mois plus tard, le titre de Sanitätsfeldwebel et est nommé au poste de jeune médecin. Et seulement 12 mois après la date de son inscription, il a reçu le grade de premier officier adjoint de réserve (Assistenzarzt d. R.).
Contrairement aux officiers d'état-major, un médecin peut devenir non seulement un officier du service médical de la réserve, mais également un officier régulier du service médical, c'est-à-dire faire du service médical militaire sa spécialité et sa carrière principale.
La procédure d'obtention du titre d'officier du personnel du service médical est la même que pour le stock; à l'exception du fait que le candidat a souscrit une obligation de service d'officier pour une durée indéterminée: il ne doit pas avoir plus de 26 ans, il doit être célibataire au moment de son entrée en service et doit avoir de l'argent pour subvenir aux besoins de son enfant (le cas échéant).
En outre, les médecins de la réserve, s'ils le souhaitent, peuvent être transférés dans la catégorie des officiers du personnel du service médical, si n'ont pas plus de 45 ans.

Il est intéressant de noter que les troupes médicales de montagne étaient formées séparément à St Johann dans le Tyrol (Autriche), et subissaient un entrainnement spécial pour des besoins plus spécifiques.
Il y avais à Berlin une école pour maître-chien.

1.5 Exemple de différents théâtres d'opérations

Dans un premier temps nous allons étudier les problèmes auquels faisait face le service sanitaire sur les différents fronts durant la Seconde Guerre mondiale. Ensuite nous allons voir comment se composaient les compagnies et comment était organisé le personnel sanitaire afin de répondre au mieux à ces problèmes.

La campagne de Pologne

Afin de bien commencer ce chapitre, je vous propose une petite lecture très instructive sur l'état du service médical allemand au début de la seconde guerre mondiale.
Début de guerre, 1939

L'organisation du service médical de l'armée allemande et de son emploi dans la campagne de Pologne. ( Un article par le lieutenant Colonel H. Hartleben,Service médical, armée allemande, revue militaire, septembre 1940)

Le service médical, comme d'autre branches de l'armée, s'est trouvé face à de nouvelles missions, de nouvelles taches et de nouveaux problèmes qui résultent des changements apportés à la guerre moderne par la motorisation et la mécanisation. La campagne de Pologne à offert la première opportunité de tester l'organisation du service médical de l'armée allemande dans cette nouvelle guerre.

Les deux problèmes principaux qui doivent être résolus par le service médical sont :

Le problème de fournir le meilleur système d'approvisionnement médical possible dans des conditions de guerre. Le problème du transport, spécialement dans une guerre de mouvement. Ces problèmes peuvent être résolus par l'aspect élastique du service médical, c'est à dire répondant aux diverses exigences de guerre dans toutes les conditions et étant basé sur les éléments de base les plus simples et les plus uniformes possibles afin de répondre aux exigences des différents types d'éléments de combat.

Le service médical de l'armée allemande, comme toute les armées, émane des unités de combat. Tous les soldats transportent un grand et un petit paquet de premiers soins et sont formés à l'application de ces pansements. Le personnel médical des unités de combat comprend des brancardiers ayant une formation spéciale en secourisme et en transport des blessés. De plus, un sous-officier médical ou un homme du rang avec une formation approdondie dans le service médical est affecté à chaque unité. Tout le service médical y compris les brancardiers, portent à leurs ceinture un kit médical de premier secours. La civière est constituée de deux parties égales pliables; elles sont construites de manières à être transportées facilement et assemblés avec peu de manipulations. Quand les conditions le permettent, les civières peuvent êtres transportées sur un transporteur à deux roues.

Le bataillon d'infanterie est accompagné de deux officiers médicaux, l'officier médical du bataillon et son assistant. Leur équipement contient des quantités de médicaments et de pansements suffisantes pour répondre aux exigences des opérations majeures. Sont inclus l'antitoxine tétanique et un "appareil de filtration" pour la purification de l'eau provenant de n'importe quelle source. Cet équipement, emballé dans des coffres, est transporté sur une voiture spéciale d'équipement médical. Les petites unités peuvent transporter suffisamment de cet équipement pour répondre à leurs propres besoins. Au combat, l'équipement du médecin du bataillon, ainsi que son équipement personnel qu'il transporte avec lui dans un étui de cuir, servent à l'établissement du poste d'aide au bataillon. Ce poste d'aide est situé le plus près possible du front réel. En règle générale, les blessés reçoivent leurs premiers soins par un médecin à cette station, à moins que cette aide n'ait été fournie au combat. L'aide d'un chirurgien-spécialiste ne peut généralement pas être donnée au poste d'aide du bataillon, et aucune prévision n'est faite pour cela.

Le service médical du bataillon d'infanterie est donc dirigé de façon indépendante par ses propres médecins et leurs assistants, les sous-officiers médicaux et les soldats. Le service médical des autres armées est effectué de manière similaire, mais avec moins de personnel et d'équipement. Des dispositions sont prises pour le soutien des compagnies médicales qui interviennent lorsque les pertes sont lourdes et servent principalement à ramasser les blessés dans la zone d'action.

Du détachement médical du bataillon, le service médical passe aux éléments médicaux de la division. Ils comprennent normalement deux compagnies médicales, un hôpital de campagne motorisé (hébergement pour 200 patients) et deux groupes d'ambulance motorisées (15 ambulances à moteur chacune). Ces éléments sont sous le commandement du médecin de division. Selon le type de division, les compagnies médicales sont soit à cheval, soit motorisées, soit une compagnie peut être motorisée et l'autre à cheval. Dans le cas d'unités très mobiles, l'hôpital de campagne est supprimé et remplacé par un troisième groupe d'ambulance motorisé, afin de répondre aux besoins de transport constants.

Tant en marche qu'en combat, les compagnies médicales constituent le principal facteur du service médical de la division. Chaque compagnie est composée de trois pelotons dont chacun a une fonction distincte. Le premier peloton est composé entièrement de brancardiers qui recueillent les blessés sur le terrain et les évacuent des postes d'aide au bataillon. Le deuxième peloton organise le poste d'aide à la division et comprend au moins un chirurgien spécialiste. Le troisième peloton peut être utilisé à l'appui des deux autres pelotons ou pour des missions indépendantes. Près de la division des éléments de la station médicale de la compagnie médicale peut être utilisée pour établir la station de collecte pour les blessés légers.

L'emploi de deux compagnies médicales dans la division permet une grande mobilité du service médical. Il permet au service médical de suivre l'avancée des unités de combat et, dans les cas où les deux compagnies sont employées séparément ou en secours, d'effectuer le travail chirurgical et d'évacuer normalement les blessés. Il permet la mise en place de deux centres médicaux derrière les troupes de combat où les opérations couvrent un large front. En outre, les deux compagnies peuvent être employées conjointement dans des conditions défavorables. Ainsi, le service médical de la division est assez élastique pour se conformer à un certain nombre de changements selons les situations.

L'équipement d'une compagnie médicale comprend des toiles pour la construction du poste d'aide à la division (lorsque les bâtiments ne sont pas disponibles) et du matériel chirurgical moderne. Comme l'équipement médical du bataillon, l'équipement de la compagnie médicale est convenablement emballé dans des coffres individuels. Quatre ambulances à cheval ou à moteur sont assignées à la compagnie.

Le poste d'aide de division est le premier endroit où l'aide chirurgicale est rendue. Ici, les blessés sont examinés en fonction de leur aptitude au retrait, leur état est amélioré et les opérations d'urgence sont effectuées. Les fonctions du poste de secours divisionnaire sont limitées à ces fonctions en raison de la nécessité de maintenir la mobilité des compagnies médicales et de leur maintien le plus près possible des unités de combat : 5 km environs derrière la ligne de front.

L'activité chirurgicale au sein de la division est centrée plus en arrière dans l'hôpital chirurgical, où la routine devrait être semblable à celle d'un hôpital régulier dans la zone de l'intérieur. Son équipement est un peu plus grand et plus lourd que celui de la station d'aide à la division. L'hôpital chirurgical est motorisé et peut suivre la division rapidement après avoir été soulagé par d'autres unités médicales. Si nécessaire, un deuxième hôpital chirurgical peut être déplacé pour soutenir l'hôpital chirurgical de la division, jusqu'à l'arrivée des secours.

La division évacue ses malades et blessés principalement au moyen de ses groupes d'ambulance, dont une partie peut être utilisée pour l'évacuation des patients des postes d'aide à l'arrière ou à l'hôpital chirurgical de division. Les groupes d'ambulance motorisées servent également au transport des blessés vers les stations de collecte ou les hôpitaux de la zone de communication. L'ambulance motorisée de l'armée allemande accueille quatre patients couchés, ou deux couchés et quatre assis, ou huit patients assis. Un certain nombre d'ambulances automobiles sont équipées pour de longs voyages.

Le service médical de division tel que décrit ci-dessus peut être renforcé temporairement, si nécessaire, par des éléments médicaux supplémentaires. En outre, les hôpitaux chirurgicaux de l'unité de l'armée peuvent être employés dans toutes les zones si les circonstances exigent de tels renforts, comme par exemple dans le cas d'épidémies. Un médecin de corps est désigné pour superviser l'exécution des directives du service médical de l'armée, surveiller les progrès du service médical de la division et prendre les mesures correctives qu'il juge nécessaires. Il est autorisé à déplacer les éléments médicaux au sein de la division dans le but d'équilibrer leur force. Il a également à sa disposition des éléments médicaux spéciaux qu'il peut employer à chaque fois que les divisions appellent à l'aide. Il peut également faire appel au médecin chef de l'armée pour des unités médicales supplémentaires si nécessaire.

Le but de l'organisation du service médical au-dessus de la division est de réglementer et d'exécuter l'évacuation des patients à l'arrière et de trier les malades et les blessés en fonction des besoins médicaux. Tout cela fait parti des fonctions du médecin chef de l'armée. En fonction de la taille de l'armée, il dispose d'un nombre variable d'unités médicales, en particulier d'hôpitaux chirurgicaux motorisés conçus pour le soutien local des services médicaux de la division. Lors d'évacuation, il a sous son commandement un certain nombre de groupes d'ambulance organisés comme ceux des divisions. Ces unités médicales sont combinées dans un détachement médical de l'armée.

Chaque armée a deux bataillons d'évacuation. Ils sont organisés en trois compagnies de trois pelotons chacune. Chaque peloton est équipé pour mettre en place une station de collecte séparée. Les stations de collecte servent simplement de stations de transfert où les patients reçoivent des soins médicaux simples, de la nourriture et peuvent se reposer pendant de courtes périodes. Ces stations sont placées aux endroits où la situation indique une concentration de blessés et également aux points où les malades et les blessés doivent être répartis entre les différents hôpitaux.

Les hôpitaux de la zone de communication sont divisés en hôpitaux pour les blessés légers et en hôpitaux pour les blessés graves; chaque peut atteindre 500 lits. Ils sont équipés autant que possible d'hôpitaux réguliers et contiennent des salles spéciales sous la direction de chirurgiens spécialistes. Là où les hôpitaux locaux sont disponibles, ils sont bien entendu mis en service. D'autres grands bâtiments peuvent également être utilisés pour abriter les hôpitaux. L'équipement hospitalier mobile comprend en tant qu'équipement standard un appareil à rayons X et un équipement de chambre noire, tous convenablement emballés dans des coffres.

Afin de maintenir les services médicaux avec des unités de combat correctement approvisionnées à tout moment, un dépôt d'approvisionnement médical est attribué à chaque armée. Ce dépôt de l'armée peut établir des dépôts de succursales quand il estime que de telles stations sont nécessaires. Les officiers du service médical sont choisis pour leur compétences professionnelles ainsi que pour leurs qualités de leaders. Affectés aux médecins-chefs des armées en tant que consultants, ils sont des spécialistes soigneusement sélectionnés et reconnus dans leur profession, généralement des professeurs d'université. Ceux-ci assistent les médecins des divers établissements médicaux, soit avec des conseils, soit, le cas échéant, avec une aide réelle. En outre, le médecin-chef de l'armée dispose de groupes spéciaux de chirurgiens auxiliaires. Ces chirurgiens, portant leurs propres instruments chirurgicaux, entrent en action là où leur aide est la plus demandée, que ce soit à l'hôpital chirurgical de la division ou aux centres de secours de la division. Il a été démontré lors la campagne de Pologne qu'il n'est pas conseillé d'envoyer ces chirurgiens plus loin que le poste d'aide de division.

L'armée allemande est entrée dans la guerre contre la Pologne avec un service médical organisé selon les lignes décrites ci-dessus, et a constaté qu'aucun changement matériel n'était nécessaire dans cette organisation, qu'elle pouvait résoudre tous les problèmes auxquels elle était confrontée. Au premier rang des problèmes rencontrés, il y avait celui des transports, car non seulement les opérations militaires se déroulaient à un rythme soutenu, mais les conditions routières en Pologne étaient mauvaises. Néanmoins, l'élasticité et la simplicité de l'organisation ont permis au service médical de continuer à avancer et à approvisionner les unités de combat tout en évacuant les blessés avec un maximum d'efficacité et de rapidité. Les unités médicales motorisées supportent le poids du fardeau, les compagnies médicales tirées par des chevaux étant incapables de suivre la rapidité des opérations militaires. Les groupes d'ambulance ont accompli des prouesses extraordinaires. Grâce à la motorisation des hôpitaux chirurgicaux de la division, ils ont pu suivre les unités de combat à un rythme relativement rapide. Dans de nombreux cas, les unités hospitalières s'établirent rapidement dans les hôpitaux locaux, les écoles ou d'autres bâtiments publics, même si les conditions primitives prévalant dans certaines parties de la Pologne obligeaient fréquemment à recourir à des mesures auxiliaires.

Les grandes distances que les unités médicales devaient couvrir auraient pu être fatales aux blessés, dont l'état nécessitait un traitement spécial dans les dispensaires situés dans la zone de l'intérieur. Cependant, les ponts de chemin de fer démolis ont été rapidement réparés, ce qui a permis l'utilisation des trains hospitaliers spécialement équipés pour l'évacuation des patients par chemin de fer vers la zone de l'intérieur. Dans des cas très graves, tels que des blessures par balle à l'œil ou au crâne et des fractures du fémur, les patients étaient évacué par avion - soit dans les avions ambulanciers ou dans les avions de transport réguliers. L'évacuation par air sur de grandes distances s'est révélée très satisfaisante, d'autant plus qu'il n'y avais pas de variations d'altitude importantes. Compte tenu de la prévalence de la présence de maladies transmissibles en Pologne, un certain nombre de pertes dues à divers types de maladies ont été anticipées. Cependant, chaque soldat allemand étant inoculé contre la fièvre typhoïde, le nombre de cas de typhoïde était extrêmement faible. Des cas de dysenterie se sont produits, car les troupes ont dû traverser de nombreuses régions où cette maladie était courante. Bien entraînées en matière d'hygiène, les troupes réussirent à contenir la maladie et à empêcher la propagation d'une épidémie régulière de dysenterie. Il n'y avait pas un seul cas de variole parmi les soldats. L'inoculation de tous les blessés contre le tétanos a été un succès complet. Le tétanos a perdu sa terreur en tant que maladie de guerre.

Le nombre de victime à été relativement faible. Des chiffres officiels ont été publiés, plaçant les tués à 10 000 et les blessés à 30 000. Ainsi, le rapport des tués et des blessés est de 1:3, un rapport un peu plus élevé que celui de la guerre de 1914.


Le désert brûlant
[en cours]

L'hiver glacial
[en cours]